Selon un rapport publié par la Commission de coopération environnementale (CCE), promouvoir la conception, la construction, la rénovation et l’exploitation écologiques des bâtiments serait efficace pour réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES).
Selon le rapport « Le bâtiment écologique en Amérique du Nord : débouchés et défis« , les bâtiments émettent chaque année plus de 2.200 mégatonnes (Mt) de CO2 dans l’atmosphère, soit environ 35% de la quantité totale de CO2 rejetée sur le continent. La publication indique également que l’adoption rapide de technologies éconergétiques pourraient permettre de réduire de plus de 1.700 Mt les émissions de CO2 en Amérique du Nord d’ici 2030.
Aujourd’hui, les bâtiments « verts » peuvent permettre de réduire leur consommation énergétique jusqu’à 50% par rapport aux bâtiments traditionnels. Les bâtiments les plus efficaces peuvent même réduire leur consommation jusqu’à 70%.
Même si le bâtiment écologique présente de nombreux avantages sur les plans environnemental, économique et sanitaire, il ne représente que 2% du marché nord-américain de la construction non résidentielle, moins de 0,5 % du marché résidentiel canadien et étasunien.
Une solution pour améliorer le milieu naturel
« L’amélioration de notre milieu bâti représente probablement la meilleure des solutions pour protéger et améliorer le milieu naturel. Ce rapport constitue un plan détaillé des énormes progrès à accomplir dans le domaine de l’environnement en Amérique du Nord, notamment en se servant des outils et de la technologie dont nous disposons actuellement« , a déclaré Adrián Vázquez, directeur exécutif de la CCE.
Jonathan Westeinde, associé directeur général du Windmill Development Group à Ottawa et président du groupe consultatif sur le bâtiment écologique de la CCE, a déclaré : « À titre de promoteur, je me fonde sur le fait que le bâtiment écologique est un concept éprouvé qui offre des coûts de construction et des avantages commerciaux qui s’améliorent rapidement. Ce rapport montre comment procéder pour valoriser le bâtiment écologique et en faire l’élément central d’une Amérique du Nord aussi salubre que sécuritaire sur le plan énergétique« .
Pour Greg Nickels, maire de Seattle, le bâtiment écologique constitue une pierre angulaire permettant d’édifier des collectivités fortes et durables. « À Seattle, nous sommes convaincus que les villes qui s’engagent et investissent dès maintenant dans le développement écologique seront nettement avantagées à long terme« , a-t-il indiqué.
Développer le bâtiment « vert »
Les auteurs du rapport recommandent que la construction de bâtiment écologique devienne une pratique courante en Amérique du Nord. Le rapport invite également les dirigeants gouvernementaux, industriels et non gouvernementaux nord-américains à prendre les mesures suivantes :
– Constituer des groupes de travail nationaux multipartites afin de mettre en ?uvre une vision pour le bâtiment écologique en Amérique du Nord.
– Soutenir l’élaboration d’un ensemble de principes et d’outils de planification en matière de bâtiment écologique.
– Établir des objectifs explicites afin que le bâtiment écologique soit adopté le plus rapidement possible en Amérique du Nord.
– Renforcer le soutien ou en trouver du nouveau à l’égard du bâtiment écologique.
– Améliorer les connaissances au sujet du bâtiment écologique grâce à la recherche et au développement, au renforcement des capacités, et à l’utilisation d’étiquettes et de mécanismes de divulgation d’informations sur le rendement des bâtiments écologiques.
> Pour information : Les trois pays signataires de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALÉNA), à savoir le Canada, le Mexique et les États-Unis, ont fondé la CCE dans le cadre de l’Accord Nord-Américain de Coopération dans le Domaine de l’Environnement (ANACDE), afin qu’elle coordonne leur collaboration et qu’elle se penche sur les questions environnementales.
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