Après l’identification d’un cas de rage animale en Seine et Marne, le 26 février dernier, chez une chienne dénommée Cracotte, des enquêtes épidémiologiques et vétérinaires ont été engagées. Il s’agit d’identifier et de prendre en charge les personnes et les animaux ayant pu être en contact avec cet animal enragé ou avec deux autres chiens suspects de l’être : Youpi et Gamin.
Un peu moins de 200 personnes contacts ont été identifiées et orientées vers un centre antirabique. Parmi elles, environ 150 ont fait l’objet d’un traitement vaccinal post exposition. Grâce aux appels reçus sur le numéro vert, environ 50 personnes supplémentaires ayant eu un contact possiblement contaminant avec un animal (un des 3 chiens ou un autre animal de statut sanitaire inconnu) ont pu être dirigées vers un centre antirabique.
Les investigations se poursuivent. Youpi ayant effectué avec son maître en train le trajet aller retour Paris-Lisieux le 15 et le 17 décembre 2007, la SNCF a engagé une enquête dont les premiers résultats permettent aujourd’hui d’affirmer qu’il n’y a pas eu d’incident identifié avec un chien sur les trains durant les deux jours concernés (telle qu’une morsure d’un passager ou d’un contrôleur). Les contrôleurs ayant travaillé les jours concernés ont été examinés par la médecine du travail. La SNCF poursuit ses recherches en interrogeant systématiquement, photo de l’animal à l’appui, tous les contrôleurs ayant travaillé ces deux jours sur les trains concernés.
Pas d’autres cas actuellement détectés
Identifiés comme de possibles contacts d’un des trois chiens, huit animaux (7 chiens et 1 chat) ayant fait l’objet de recherche du virus de la rage ont tous été détectés négatifs : le virus de la rage n’a pas été détecté dans le prélèvement analysé. Douze autres chiens font actuellement l’objet d’une mise sous surveillance et n’ont pas montré à ce jour de signe évocateur de la maladie.
Malgré la mise en place de mesures de surveillance et de restriction concernant les animaux susceptibles de réduire significativement ce risque, il n’est pas exclu que des animaux non encore identifiés soient porteurs du virus de la rage. Des informations complètes sur la rage animale sont disponibles sur le site du Ministère de l’Agriculture et de la Pêche : www.agriculture.gouv.fr
Dans ces trois zones géographiques : Granpuits (77), Lisieux (14) et Montestruc (32), il est recommandé aux personnes qui auraient été mordues, griffées, égratignées, ou léchées sur une muqueuse (bouche, yeux…) ou sur une peau lésée, par un chien de contacter leur Direction départementale des affaires sanitaires et sociales (DDASS) afin d’être orientées vers le centre antirabique le plus proche pour évaluation et mise en place éventuelle d’un traitement.
Les personnes dont l’animal aurait été en contact (léchage, morsure ou griffure) avec l’un de ces trois chiens, entre le 22 octobre 2007 et le 19 février 2008 inclus sont priées de bien vouloir se signaler à la Direction départementale des services vétérinaires (DDSV).
Rappel des recommandations générales
Tout chien ou chat ou autre carnivore ayant mordu ou griffé une personne, doit être présenté à un vétérinaire par son propriétaire dans les 24 heures suivant la blessure. L’animal fait l’objet d’une surveillance sanitaire par le vétérinaire pendant 15 jours. En cas de morsure, il faut immédiatement nettoyer la plaie avec de l’eau et du savon, rincer abondamment et appliquer une solution antiseptique. Il est indispensable de consulter rapidement un médecin, qui pourra selon le contexte orienter la personne mordue vers un centre antirabique. Il ne faut pas manipuler les animaux sauvages ou errants surtout lorsqu’ils sont trouvés malades ou blessés.
La rage est une maladie mortelle si la contamination n’est pas traitée à temps. Elle est transmissible pendant toute la période d’excrétion du virus chez l’animal, soit environ 15 jours avant l’apparition des signes de la maladie. Il convient de souligner l’efficacité du traitement préventif post exposition de la rage humaine, si il est administré avant l’apparition des symptômes.
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