Qu’il soit prévenu, l’association écologiste Greenpeace compte bien empêcher l’Atlantic Osprey, le navire transportant du plutonium britannique à destination de l’usine de retraitement de La Hague, de décharger sa cargaison dans le port français de Cherbourg.
Prévue initialement dans la nuit du 17 au 18 mars, l’arrivée de l’Atlantic Osprey a été depuis reportée par les autorités françaises et Areva. Cette arrivée, quelle qu’en soit la date risque d’être compliquée par Greenpeace qui annonce mettre en oeuvre tous les moyens dont elle dispose pour empêcher l’arrivée du cargo.
Yannick Rousselet, le chargé de campagne énergie de Greenpeace France explique cette décision sur le site de l’organisation. « Nous dénonçons le fait que l’industrie nucléaire britannique se débarrasse en France de ses déchets radioactifs. Les plaquettes en couleur d’EDF et d’Areva, ainsi que les beaux discours du président Sarkozy font l’impasse sur le « côté obscur » du nucléaire : les milliers de tonnes de déchets radioactifs et les dizaine de milliers de tonnes de plutonium que crée cette industrie. »
Par ailleurs, l’organisation menace de saisir le tout nouveau Haut comité pour la transparence et l’information sur la sécurité nucléaire et se réserve la possibilité de saisir les tribunaux compétents pour « faire constater l’illégalité d’une telle importation« .
Enfin, Greenpeace évoque également les risques liés à la sécurité nécessaire autour d’un tel transport. Seul 8 kg de plutonium peuvent suffire à la fabrication d’une bombe d’une puissance équivalente à celle de nagasaki, or le chargement en contiendrait plusieurs dizaine de kilos.
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