La Norvège va devenir le chef de file de l’énergie et de l’environnement en Europe, selon le groupe stratégique Energi21. Au moyen d’importants investissements sur une sélection de différents domaines, elle pourra doubler sa production d’énergie renouvelable en l’espace de 20 ans.
La Norvège possède les ressources naturelles, les éventails de compétence et les conditions sociales pour devenir la nation dominante en Europe d’un point de vue énergétique et environnemental conclut Energi21, qui a élaboré le projet d’une stratégie de R&D vaste et fédératrice pour le secteur de l’énergie. Mais le groupe pense que, parallèlement au fait que la Norvège deviendra un grand exportateur européen d’électricité produite dans le respect de l’environnement, il sera nécessaire d’y réduire les émissions climatiques et d’augmenter le rendement énergétique. Le groupe, dont le travail a été financé par le Ministère du Pétrole et de l’Energie, a livré sa proposition de stratégie au Ministre Aslaug Haga le 5 février 2008.
La recherche sur la production et les services dans le domaine des énergies renouvelables peut devenir la nouvelle activité du secteur pétrolier, indique un communiqué de presse d’Energi21, groupe constitué à la fois de représentants de l’industrie, du milieu de la recherche et du gouvernement. Pour pouvoir mener à bien cette vision, le groupe stratégique propose d’investir dans la R&D de cinq domaines :
– une utilisation efficace de l’énergie à l’intérieur des bâtiments, des résidences et des usines,
– une production d’électricité respectueuse du climat en utilisant entre autre les technologies hydraulique, éolienne et solaire,
– un chauffage neutre en CO2, à partir par exemple des ressources biologiques, des déchets et des sources environnementales,
– un système énergétique pour les besoins de demain où les réseaux locaux, régionaux et internationaux s’ajusteront les uns aux autres,
– des conditions et un cadre de travail attractifs pour la R&D qui renforcera la commercialisation.
Le groupe préconise un important investissement dans l’éducation et recommande à la direction du Ministère du Pétrole et de l’Energie de doubler les capitaux alloués à la R&D à partir de 2009, établissant ainsi le niveau des subventions à 400 millions NOK par an en 2009 et 2010. Le principe est que des investissements publics, des contraintes stables et des primes financières spécialement adaptées devraient peu à peu entraîner des investissements de plusieurs milliards de couronnes norvégiennes de la part de l’industrie privée. « En l’espace de vingt ans, nous pouvons doubler la production norvégienne d’énergie renouvelable jusqu’à 240 TWh, comprenant une part importante de fournisseurs norvégiens« , déclare Sverre Gotaas, le directeur d’Energi21. Et d’ajouter : « le potentiel de développement industriel est énorme« . En Norvège, l’activité industrielle liée au gaz et au pétrole a engendré un florissement de fournisseurs technologiques norvégiens. Rien n’indique que ce ne sera pas également le cas pour le secteur des énergies renouvelables.
NTNU et SINTEF, qui sont des acteurs essentiels dans la recherche énergétique, soutiennent les propositions d’Energi21. Le communiqué de presse indique que les deux institutions sont prêtes à assurer un développement significatif de leurs propres activités dans ce domaine pour aider la Norvège à devenir une nation prééminente en Europe pour ce qui concerne l’énergie et l’environnement. Le PDG du groupe SINTEF, Unni Steinsmo, et le recteur de NTNU, Torbjørn Digernes, estiment que les suggestions d’Energi21 sont cohérentes avec la proposition de budget du Conseil Supérieur de la Recherche en Norvège (Norges Forskningsråd) et l’accord sur le climat récemment négocié au Parlement Norvégien (Stortinget). « Ce programme est également en accord avec l’éventail de nouvelles mesures annoncées par l’Union Européenne dans le domaine de l’énergie« , considèrent les deux dirigeants. « Il existe maintenant un large consensus en faveur d’un développement important de la recherche sur les énergies renouvelables et le traitement du CO2, ainsi qu’une véritable prise de conscience du rôle crucial des nouvelles technologies pour pouvoir contrecarrer les effets des changements climatiques. C’est extrêmement positif. »
BE Norvège numéro 77 (7/03/2008) – Ambassade de France en Norvège / ADIT
http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/53427.htm
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