A l’occasion de la Journée mondiale de l’Eau, l’agence de presse Reuters a réalisé une interview de Jean-Louis Chaussade, le PDG de Suez Environnement qui livre ses commentaires sur la problématique actuelle de l’eau.
Ainsi, Jean-Louis Chaussade confie qu’aujourd’hui, « il existe deux grands groupes au niveau mondial (Suez et Veolia NDLR), mais je pense qu’on verra émerger d’autres groupes, il y a de la place pour tous les acteurs. Le marché de l’eau, parce qu’il répond à de grands enjeux, va devenir gigantesque« .
« Nous sommes véritablement au début d’une révolution. On le voit à travers les problématiques de réchauffement climatique, d’augmentation des populations et de ressources en eau. Pour ces raisons, les métiers de l’eau dans les pays développés vont continuer à évoluer et d’une manière qui nous sera forcément favorable, car nos activités sont au coeur de ces bouleversements« .
L’ancrage européen
« Nous sommes une société avec un fort ancrage européen. J’assume tout à fait cette réalité et je pense que les marchés européens vont continuer à nous fournir des opportunités de développement« , souligne le PDG. » Mais, nous sommes également très présents en Chine et en Asie, au Maghreb, aux Etats-Unis et en Australie. Nous allons continuer notre développement dans tous ces pays car eux aussi seront confrontés aux problématiques de l’accroissement de la population et probablement de la raréfaction et de la protection des ressources en eau. »
La Chine, marché d’avenir
En Chine, par exemple, l’industrialisation s’accompagnant d’un fort déplacement de population vers les usd-est, les beoisn en eau vont être considérables. « La Chine compte consacrer environ 100 milliards d’euros sur cinq ans dans l’eau et l’assainissement » précise l’homme d’affaires français.
« En Chine, le principal risque porte sur la régulation. Aujourd’hui, les règles du jeu sont en train d’être établies progressivement et il faut faire attention lorsqu’on investit sur le long terme. C’est pour cela que nous avons toujours pris soin de ne pas surpayer nos actifs et de nouer des partenariats de manière à s’assurer une bonne connaissance du tissu local et répartir le risque. »
« La Chine va devenir un grand laboratoire de l’environnement dans les années qui viennent. Avec une croissance de 12% à 13% par an, ils sont en train de réaliser en une génération ce que nous avons mis quatre générations à faire en Europe« , a ajouté Jean-Louis Chaussade, qualifiant de « raisonnables » les marges de Suez Environnement dans le pays.
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