L’Organisation des Nations Unies (ONU) va se mettre à l’énergie « verte » pour participer à la lutte contre le réchauffement de la planète. Pour réduire sa consommation énergétique, l’organisation internationale va investir 35 millions de francs suisses (près de 22 millions d’euros) pour utiliser l’eau du lac Léman pour la climatisation et le chauffage de ses bâtiments à Genève.
Philippe Durr, directeur des Services industriels de Genève (SIG) qui gère le projet, a indiqué qu’en pompant l’eau du lac à température constante à 30 mètres de profondeur, le système permettra de rafraîchir les locaux l’été et de les réchauffer l’hiver, tout en éviter le rejet annuel de 2.200 tonnes de CO2 dans l’atmosphère. Ce système est déjà utilisé par l’Ecole polytechnique fédérale (EPFL) de Lausanne et l’entreprise Merck Serono.
Ces nouvelles installations devraient être progressivement opérationnelles l’année prochaine au Palais des Nations (le siège européen de l’ONU), ainsi que dans d’autres organisations comme le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), le Bureau international du travail (BIT) ou l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Une décennie pour rentabiliser l’investissement
« Jamais ce système n’a été développé avec une telle ampleur pour tout un quartier« , a précisé Philippe Durr, ajoutant que l’eau du lac sera également utilisée pour l’arrosage des espaces verts. Avec un prix de l’eau qui ne subira pas de fortes hausses, l’investissement devrait être rentabilisé d’ici une dizaine d’années.
Anatoli Kondrachov, chef des services centraux de l’ONU, a indiqué que l’organisation prévoyait également de passer au gaz naturel et d’installer des panneaux solaires.
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