Alors que les autorités sanitaires italiennes avaient placé jeudi dernier 66 élevages de bufflones dont le lait est destiné à la fabrication de mozzarella sous séquestre, cet ingrédient vedette de la cuisine italienne fait les frais de la crise des déchets.
Lundi, la Corée du sud interdisait l’importation de mozzarella « di bufala » et désormais c’est au tour du Japon de faire de même. Si pour le ministre de l’Agriculture italien ce boycottage semble « excessif », il n’en demeure pas moins que la mozarella paie le prix fort de la crise des déchets en Campanie, grande région de production.
« Il ne faut pas provoquer un alarmisme dangereux, il s’est créé autour de cette histoire une campagne négative qui compromet de manière injuste l’image d’un produit d’excellence qui est en train d’être lourdement pénalisé en Italie comme à l’étranger » ajoute Paolo De Castro.
La mafia locale en cause
Pour rappel, un taux de dioxine légèrement supérieur à la norme autorisée a été détecté dans le lait de bufflones destinées à la fabrication de mozarella. L’origine de cette contamination proviendrait de l’enfouissement illégal des déchets en Campanie par la mafia locale, la Camorra.
Donato Greco, un des membres du groupe de travail chargé par le gouvernement de la résolution de la crise des déchets en Italie, rejette quant à lui tout lien de cause à effet entre cette crise et la contamination par la dioxine. Les études en cours apporteront des éléments de réponse.
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