Dès aujourd’hui, le tribunal correctionnel de Paris écoutera les familles des enfants décédés de la maladie de Creutzfeldt-Jakob (MCJ).
Jusqu’en 1988, les hormones injectées à des enfants souffrant d’un retard de croissance étaient fabriquées à partir de l’hypophyse, une glande crânienne prélevée sur des cadavres. 111 enfants sont décédés de la maladie de Creutzfeldt-Jakob (MCJ) après avoir été traités avec des glandes infectées et trois patients souffrent aujourd’hui de cette maladie incurable.
Depuis le 6 février dernier, les scientifiques se succèdent à la barre avec leurs témoignages contradictoires. Certains, comme le professeur Paul Cohen, affirment qu’il y a eu « une faute professionnelle grave, insensée, inacceptable« . D’autres au contraire soutiennent les scientifiques jugés pour « tromperie aggravée, homicides et blessures involontaires« .
Les familles appelées à la barre
Dès aujourd’hui et ce jusqu’à la mi-avril, les familles des 111 victimes viendront témoigner à la barre des souffrances endurées par leurs enfants.
Gisèle Mor, avocate des parties civiles, a indiqué à l’AFP que « les familles veulent raconter comment l’hormone de croissance leur a été présentée comme un produit sans risque et comment ils ont été mal informés en 1985 lorsque les premiers cas sont apparus aux Etats-Unis« .
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