A la suite de l’épisode de contamination de steaks hachés par E Coli O157H7, Michel Barnier, ministre de l’agriculture et de la pêche, a chargé la Direction Générale de l’Alimentation de lui faire très rapidement des propositions visant à améliorer la rapidité des échanges d’information en situation de non conformité sur un produit frais dont la date limite de consommation est courte.
Ces propositions porteront sur 3 domaines :
– Développer la recherche en microbiologie alimentaire pour disposer de méthodes d’analyse plus rapides pouvant être mises en ?uvre par les laboratoires de routine. En effet, la confirmation de la présence de cette bactérie nécessite actuellement l’intervention de plusieurs laboratoires, ce qui allonge les délais d’obtention des résultats finaux.
– Continuer les actions de prévention de l’apparition de ce type de risque avec l’ensemble des maillons de la filière, entreprises depuis 2005.
– Le seul recours aux analyses de laboratoire ne permet pas d’assurer un niveau de maîtrise suffisant des germes pathogènes ; la prévention du risque s’appuie en effet sur l’ensemble des mesures de maîtrise du risque à chaque étape de la filière alimentaire, depuis l’élevage jusqu’à la consommation.
– Améliorer la gestion des alertes sanitaires : Le guide de gestion des alertes destiné aux professionnels, publié le 27 mai 2005, est en cours de révision pour intégrer le retour d’expérience de la gestion des alertes sanitaires.
Evaluer l’efficacité de la communication
Dans ce cadre, une étude sera lancée pour évaluer l’efficacité et la lisibilité de la communication au consommateur telle qu’elle existe actuellement et qui se fait le plus souvent par le biais d’affichettes sur les lieux de vente sous la responsabilité du professionnel concerné.
Le facteur clé de l’efficacité de la gestion des alertes réside dans la rapidité des échanges d’information entre les différents intervenants. Le guide de gestion des alertes insistera de nouveau particulièrement sur ce point. Par ailleurs, un arrêté ministériel finalisera le dispositif d’épidémiosurveillance prévu par la loi d’orientation agricole du 5 janvier 2006 en définissant les conditions de notification directe aux autorités sanitaires par les laboratoires, quels qu’ils soient, de certaines non conformités. Cela contribuera ainsi à raccourcir le circuit d’information dans ce type de contexte.
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