Avec le réchauffement de la planète et la hausse des précipitations, l’Amérique du Nord pourrait connaître dans les prochaines années une extension de ses zones touchées par les maladies infectieuses transmises par des insectes, l’eau ou l’alimentation.
Amy Greer, Victoria Ng et David Fisman, trois chercheurs de l’Institut de recherche de l’hôpital des enfants malades de Toronto, au Canada, ont indiqué dans un article publié par le « Canadian Medical Association Journal » qu’une augmentation des températures et des précipitations pourrait faire que la maladie de Lyme, la fièvre à virus West Nile, le chikungunya, le choléra, les diarrhées et les infections respiratoires, touchent une zone plus vaste, s’étendant des Etats-Unis à l’Arctique.
Comme le rappelle le quotidien « Le Monde » paru le 18 mars, si les relations entre le climat, l’environnement et les maladies infectieuses sont connues dans les pays en développement, elles seront vraisemblablement moins importantes dans les pays développés, mais néanmoins réelles.
Augmentation des maladies transmises par l’eau
« Les maladies transmises par l’eau surviennent malgré les technologies de traitement des eaux sophistiquées. Les épidémies de maladies transmises par l’eau ont pu être reliées à des épisodes de précipitations extrêmes, qui devraient s’intensifier au cours des décennies à venir. De plus, la plupart des gastro-entérites, en particulier celles dues aux bactéries campylobacter et salmonelle, suivent nettement un modèle de survenue estivale« , ont indiqué Amy Greer et ses collègues, selon qui une élévation des températures pourrait être responsable d’une augmentation des maladies transmises par l’eau et l’alimentation.
L’incidence des infections pulmonaires dues à des agents transmis par l’eau, comme la légionellose ou la mélioïdose, sera vraisemblablement accentuée par le réchauffement climatique. « L’incidence de la légionellose culmine durant les mois plus chauds et le risque augmente durant les mois pluvieux et humide« , ont ajouté les chercheurs. Selon eux, « la maladie digestive transmise par l’eau la plus susceptible de s’intensifier en réponse au réchauffement climatique est le choléra« .
Commentaires récents