Selon l’organisation écologique Greenpeace, l’Autorité de sûreté nucléaire française (ASN) a adressé un courrier qui fait état de malfaçons sur le chantier du réacteur EPR au directeur de l’aménagement du site EDF de Flamanville, dans la Manche.
L’Autorité a noté de nombreuses malfaçons dans la réalisation des premiers bétons, a indiqué Greenpeace qui a précisé que « dans une lettre datée du 12 mars, qui fait suite à une inspection du chantier de l’EPR à Flamanville réalisée le 5 mars, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) dresse une longue liste de malfaçons et met en demeure le directeur de l’aménagement du site EDF de prendre des mesures correctives sous un délai d’un mois« .
« Non conformité des ferraillages, incohérence entre les plans d’armatures et les plans de méthode, défauts de surveillance de positionnement de platine, modification de la cinétique de bétonnage… : la liste des problèmes est longue, pour un chantier qui démarre tout juste« , a continué l’organisation.
Malfaçons et dépassement budgétaire
« Problèmes de malfaçons sur le chantier et dépassement budgétaire : le chantier de Flamanville a à peine commencé qu’il prend déjà la même tournure que celui de l’EPR finlandais« , a déclaré Yannick Rousselet, chargé de la campagne Energie de Greenpeace France. « La France doit tirer les leçons du désastre de l’EPR finlandais et des premiers déboires du chantier de Flamanville pour stopper ce projet inutile et si coûteux« .
En Finlande, la construction du premier EPR a commencé il y a près de 3 ans. Alors qu’une connexion du réacteur EPR au réseau finlandais était prévue pour le premier semestre 2009, elle ne devrait être réalisée au plus tôt en mai ou juin 2011. Ce retard a un coût : au lieu des 3,3 milliards d’euros initialement prévus, l’EPR finlandais devrait coûter 4,5 milliards d’euros.
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