D’après les premiers éléments de l’enquête menée suite à la fuite de fioul lourd à la raffinerie Total de Donges en Loire-Atlantique, l’accident serait du à la corrosion de la tuyauterie.
Hier lors d’une conférence de presse, Jérôme Dupont, le directeur de la raffinerie Total à l’origine de la pollution de la Loire a précisé qu’il s’agit « d’une corrosion localisée et exceptionnelle. Sous l’effet de la pression à l’intérieur de la canalisation, une fissure de 16 centimètres de long s’est créée« .
Total a par ailleurs rejeté toute « négligence » quant à l’entretien de cette canalisation. »Chaque jour, trois rondes de surveillance sont faites par des opérateurs qualifiés. Or, le jour de sfaits, il n’y avait pas de fuite à 9hlle a débuté vers 11h et a été repérée à 17h« .
Quant à Philippe Doligez, vice-président du département raffinage du pétrolier, il ajoute, qu’il « n’y a pas eu de négligence, mais on ne peut pas résumer ça à de la malchance. on va tirer toutes les leçons de cet accident et remettre en cause nos politique de sécurité et d’environnement« . On évoque déjà l’installation de « caméras thermiques » afin de surveiller les 30.000 kms de canalisations de Donges.
Une ardoise d’environ 10 millions pour Total
Parallèlement à ces déclarations, 600 personnes travaillent toujours au nettoyage de l’estuaire de la loire. Ce sont près de 1.500 tonnes de déchets qui ont déjà été collectés, soit environ la moitié des éléments qui se sont échappés.
Quant aux répercussions locales, après La Baule et Frossay, c’est au tour de Pornichet de porté plainte. La commune a du fermé ses plages par arrêté municipal en raison de la présence de boulettes de fioul. « Même si on espère le contraire, cette pollution pourrait avoir des répercussions sur le tourisme: il n’est jamais bon d’associer plages et pollution » explique-t-on à la mairie afin de justifier cette action.
Quant au conseil général de Loire-Atlantique, échaudé par l’expérience de l’Erika, il ne souhaite par pour l’instant porter l’affaire devant la justice, au risque de bloquer le versement d’indemnités civiles.
Pour rappel, Total s’est engagé à prendre en charge l’ensemble des frais engagés, et la facture devrait avoisinner les 10 millions d’euros.
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