Michel Barnier a présidé hier le premier comité de suivi du plan pour une pêche durable et responsable autour des représentants de la pêche professionnelle. Ce comité avait été décidé à l’issue de la présentation du plan aux professionnels de la pêche réunis à l’Elysée par le Président de la République le 16 janvier dernier.
Il a rappelé que l’objectif de ce plan de 310 millions d’euros sur trois ans était de donner des perspectives de développement durable au secteur de la pêche en proposant des solutions pour l’ensemble des défis auxquels les professionnels de la pêche doivent faire face : écologique pour assurer une meilleure gestion de la ressource, social pour renforcer l’attractivité du métier de marin pêcheur, économique pour soutenir la viabilité économique des entreprises de pêche et sécurité, pour réduire la dangerosité du métier de marin pêcheur.
Michel Barnier a salué l’engagement des professionnels de la pêche, qu’ils soient regroupés au sein de leurs instances représentatives (comité national et comités régionaux et locaux des pêches maritimes) ou réunis dans un cadre coopératif ou associatif, pour participer à la mise en oeuvre effective des mesures en faveur d’une pêche durable et responsable.
D’importants progrès
Le plan est aujourd’hui en application pour les mesures qui ne nécessitent pas une approbation préalable de la Commission européenne. Il a déjà permis, dans quatre domaines, de réaliser des progrès importants au bénéfice des marins pêcheurs.
– L’amélioration de la situation sociale des marins pêcheurs avec :
. L’instauration par les partenaires sociaux d’un salaire minimum garanti (1500 euros bruts/mois) pour les marins de la pêche artisanale afin de permettre le lissage des revenus des pêcheurs
. La réduction des charges sociales qui pèsent sur les entreprises de pêche grâce à la baisse des taux de cotisation patronale due par ces entreprises à l’établissement national des invalides de la marine.
– L’amélioration de la connaissance de la ressource halieutique grâce à l’augmentation de la subvention que l’Etat accorde à l’IFREMER
– Le soutien à la viabilité économique des entreprises de pêche grâce à la combinaison de diverses mesures telles que :
. La réduction de la dépendance des navires de pêche au gazole : élaboration d’un guide de bonnes pratiques de la conduite des navires ; réalisation par les entreprises de pêche d’un diagnostic énergétique qui les aidera à réduire leur consommation en carburant et au financement d’un programme de recherche et de développement ; sélection à partir du mois d’avril de projets permettant de réduire sensiblement la dépendance des navires au gazole.
. L’engagement des pêcheurs dans la réalisation de prestations rémunérées d’intérêt général par les professionnels de la pêche (contrats bleus) et l’affrètement des navires de pêche dans le cadre de contrats de service (lutte contre la pollution, entraînement à la sécurité de la navigation)
Le gouvernement étudie les possibilités de mettre en place un service d’intérêt économique général portuaire qui permettra d’abaisser le coût des prestations portuaires au profit des armements à la pêche.
La modernisation et restructuration de la flotte de pêche par l’utilisation des possibilités des plans de sauvetage et de restructuration et du plan de sortie de flotte
. La valorisation des produits de la mer grâce, à la mise en place d’un écolabel et de signes de qualité des produits de la mer en 2008.
– La lutte contre la dangerosité du métier de marin pêcheur en proposant des solutions pour le renouvellement de la flotte de pêche en navires neufs, sains et sûrs, en dotant les marins pêcheurs d’une balise individuelle et en accélérant la mise en oeuvre du plan de sécurité à la pêche en coopération avec le Ministère chargé des transports.
Le comité de suivi du plan pêche durable se réunira une nouvelle fois au mois de mai prochain.
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