L’IFP vient d’installer une nouvelle unité pilote de torréfaction de la biomasse sur son site lyonnais, IFP-Lyon. Cette unité sera utilisée dans le cadre de ses travaux de recherche sur la production de biocarburants de seconde génération, à partir de biomasse lignocellulosique (bois, paille), par voie thermochimique (BtL – Biomass to liquid). Les premiers échantillons de biomasse traités à l’aide de ce pilote seront des plaquettes de bois.
Avec la pyrolyse, la torréfaction constitue l’une des deux voies envisagées comme prétraitement de la biomasse avant sa conversion en carburant liquide par gazéification et synthèse Fischer-Tropsch. La torréfaction consiste en un traitement thermique de la biomasse à 300 °C maximum, en l’absence d’oxygène et sous balayage d’azote. Elle permet de concentrer l’énergie dans le matériau et de rendre ce dernier plus facilement broyable pour une utilisation en poudre. Cette technique est intéressante car elle réduit les coûts de broyage de la biomasse.
Une position centrale
L’IFP conduit des travaux dans le domaine de la torréfaction notamment dans le cadre du projet ANR TORBIGAP réunissant différents partenaires (CIRAD, CEA, ENGREF, UTC et CMI) mais aussi dans le cadre de collaborations scientifiques avec l’École des Mines de Saint Etienne ou l’Université de Pau. L’IFP disposait déjà d’un pilote continu de taille réduite (5 kg/h) opéré par une PME, l’IRMA. Dans la continuité des recherches menées, ce nouveau moyen d’essais, capable de torréfier plusieurs lots de 20 kg de bois par jour, renforce la compétence expérimentale de l’IFP et lui permet de se positionner comme un acteur important dans le développement des procédés de production de biocarburants.
Présent sur toutes les filières de production de biocarburants (biocarburants de 1ère et 2ème génération), l’IFP occupe une position centrale dans ce domaine et contribue ainsi à la diversification des sources d’énergie pour le transport, qui constitue l’une de ses missions stratégiques.
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