La publicité est une nouvelle fois dans le collimateur des associations de défense de l’environnement. Le « greenwashing » pratiqué par de plus en plus de marques consiste à utiliser largement l’argument écologique pour vendre.
« Le Monde » revient aujourd’hui sur l’épineux dossier du « Greenwashing ». Déjà lors du Grenelle de l’Environnement la question de l’utilisation abusive de l’argument écologique dans la publicité avait été soulevée. Le Bureau de Vérification de la Publicité, le BVP devrait d’ailleurs signer courant avril une convention avec le ministère de l’Ecologie, convention par laquelle il s’engage à mieux encadrer les pratiques de certains de ces adhérents.
A l’heure actuelle, la réglementation en la matière est régie par deux textes: une recommandation sur les arguments écologique qui date de 1998 ainsi qu’une seconde de 2003 sur le développement durable. Un code spécifique est néanmoins prévu pour le secteur automobile. Mais si le BVP cherche à bien encadrer les pratiques de ses adhérents, aucune sanction n’est prise en cas de dérapage.
Un contrôle renforcé
Jean-Pierre Teyssier, le président du BVP confie son opinion au « Monde ». « Ce ne sont pas tant les règles qu’il convient d’améliorer que leur contrôle » explique-t-il. Ainsi, une réforme en cours prévoit que toute campagne nationale utilisant l’argument écologique devra faire l’objet d’un vais du BVP pour pouvoir être lancée. De plus, la commission de concertation chargée de statuer intègrera des membres des associations de défense de l’environnement.
Enfin, les consommateurs pourront également saisir un jury de personnalités indépendantes dès lors qu’ils constateront un abus d’usage de l’argument « vert » dans une publicité.
Commentaires récents