Selon les organisateurs de la conférence « coal-to-liquid » (CTL) qui se déroule aujourd’hui et demain à Paris, le charbon liquide est un carburant alternatif dont le production reste actuellement très polluante.
« Cette technologie peut contribuer à diversifier les approvisionnements » en énergie dans les transports, a indiqué à l’AFP Olivier Appert, président de l’Institut français du pétrole (IFP), partenaire de la conférence.
Selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), alors que le pétrole représente aujourd’hui 94% de la demande de carburants dans les transports, rares sont les substituts à l’or noir dans ce domaine.
Le charbon, qui est mieux réparti et plus proches des pays consommateurs d’énergie, peut « réduire la dépendance énergétique de plusieurs pays« , a indiqué Serge Périneau, président du comité d’organisation de la conférence.
Une énergie polluante
Le problème est qu’aujourd’hui l’impact négatif de cette source d’énergie sur « l’environnement est un frein majeur » au développement du CTL. En effet, la fabrication de diesel avec du charbon liquide rejette presque deux fois plus de CO2 (environ 850 g par mile) que la fabrication de diesel avec du pétrole (500 g). Selon les estimations de scientifiques américains de l’Union of Concerned Scientists, le CTL rejette 80% d’émissions polluantes de plus que l’essence.
De plus, produire du charbon liquide coûte cher. Selon le département américain à l’Energie, il faut investir entre 3,5 et 4,5 milliards de dollars pour produire 50.000 barils par jour de charbon liquide.
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