Selon les premières conclusions de l’étude réalisée par l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), les biocarburants représenteraient bien une alternative intéressante et « durable » en Europe, en terme énergétique et de réduction de gaz à effet de serre.
« En l’état actuel des connaissances, les gains énergétiques et de gaz à effet de serre des biocarburants produits en Europe resteront significatifs et, en tout état de cause, supérieur au seuil d’éligibilité environnemental proposé dans le projet de directive européenne sur les énergies renouvelables (35 %)« . L’Ademe apporte une pierre au moulin de la filière des biocarburants, un peu chahutée ces derniers temps, et justifie en même temps la politique européenne dans ce domaine.
Cette étude qui sera suivie par un travail de fonds sur le bilan écologique et énergétique des biocarburants a pour objectif de fixer la méthodologie à adopter pour un tel travail. Selon les experts, « le plan biocarburant conserve une justification sur le plan de l’énergie et de la réduction des gaz à effet de serre« .
Par contre, en raison des problèmes de déforestation par exemple, les experts précisent que « les filières produites en dehors de l’Union Européenne ou utilisant de la biomasse cultivée hors Union Européenne devront faire l’objet d’évaluations complémentaires« .
Réduire les émissions polluantes
Pour Jean-François Loiseau, président du groupe Bioéthanol pour Passion Céréales, ces résultats montrent que « les biocarburants et notamment le bioéthanol, sont une énergie renouvelable et immédiatement disponible qui permet à notre pays de réduire significativement ses émissions de gaz à effet de serre dans le secteur des transports dépendant fortement du pétrole« .
« Au vue des conclusions de l’Ademe, nous pensons qu’une révision du système de l’éco-pastille est indispensable afin qu’il en compte le bilan positif du bioéthanol et qu’il fasse en sorte que les voitures Flex Fluel bénéficient du bonus écologique qu’elles méritent« , ajoute Alain Jeanroy, directeur général de France Betteraves.
Afin de s’assurer que le développement des biocarburants participe à la lutte contre le réchauffement planétaire sans concurrencer la production alimentaire, la filière propose de collaborer avec les pouvoirs publics pour définir des critères de durabilité plus stricts qui seraient utilisés sur le marché européen.
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