Le dossier de la gestion des déchets en Campanie et la dernière crise en date sur le sujet occupe la scène des débats dans le cadre de la campagne pour les élections législatives en Italie. En tête des sondages, Silvio Berlusconi rejette la responsabilité de la crise sur l’administration du centre-gauche, en charge du pays et de la région napolitaine depuis deux ans.
A l’occasion de l’un de ses meeting de campagne, dans le centre ville de Rome, Silvio Berlusconi, chef de file de la droite italienne accusait directement la gauche d’être à l’origine de cette crise des déchets. « C’est la gauche qui a mis fin aux grands travaux d’infrastructures qui sont pour nous indispensables. Et c’est la gauche qui a provoqué la tragédie des déchets« .
L’ancien premier ministre a par ailleurs annoncé qu’en cas de victoire aux prochaines élections du 13 et 14 avril prochain, il transférerait le siège du gouvernement de Rome à Naples et ce pendant toute la durée de résolution de la crise des déchets dans la région. « Le premier conseil des ministres de mon gouvernement se tiendra à Naples et le lieu de travail du président du Conseil restera Naples jusqu’à ce qu’une solution de retour à la normale à Naples et en Campanie soit bien établie » annonçait-il sous une pluie battante.
Une crise vieille de 14 ans
Son adversaire politique, Walter Veltroni, ex-maire de Rome a profité de l’occasion pour rappeler que la crise des déchets, vieille de quatorze ans, existait déjà lors du premier mandat de Silvio Berlusconi et que rien n’a été fait alors. « Chacun porte une part de responsabilité, y compris le centre-gauche« précise-t-il.
Il est également revenu sur l’origine de cette crise, à savoir, l’implication de la mafia locale dans le traitement des déchets. Selon lui, lé résolution de la crise passera donc avant tout par la lutte contre la mafia.
Un récent sondage d’opinion révèle que la crise des déchets tiendra une part importante dans le vote des italiens. Elle devrait inciter les électeurs à mettre fin au pouvoir exercé depuis dix ans en Campanie par le centre-gauche, en dépit des actions menées par l’ancien chef de la police Gianni De Gennaro, nommé par Romano Prodi pour débarrasser Naples des ordures qui s’y étaient accumulées.
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