Le Conseil de modernisation des politiques publiques (CMPP) a annoncé vendredi certaines décisions qui devraient être prises prochainement. Parmi elles, donner davantage de cohésion au super-ministère de l’Environnement.
Selon ce CMPP, « l’activité technique du ministère est encore trop tournée vers des domaines aujourd’hui moins prioritaires (routes) ou vers des activités où l’intervention de l’Etat ne se justifie plus« . D’où la réorganisation annoncée de ce ministère, réorganisation qui a déjà débutée en décembre dernier avec la fusion des directions régionales de l’environnement, de l’équipement et de l’industrie, de la recherche et de l’environnement.
Il s’agit désormais pour le ministère de renforcer ses capacités d’expertise dans certains domaines tels que la prévention des risques, l’énergie ou la biodiversité. Pour ce faire, le CMPP précise que le ministère pourra « utiliser les marges de manoeuvre issues du redéploiement d’une partie des effectifs de l’activité d’ingénierie concurrentielle, l’Etat n’ayant pas vocation à concurrencer l’offre privée« . Il pourra également s’appuyer sur les effectifs du réseau scientifique et technique rendus disponibles par la réduction des activités routières.
Cette réforme de l’organisation passera enfin par une mutualisation des effectifs de police de l’eau (ONEMA) et de la nature (ONCFS) sous l’autorité du Directeur départemental de l’équipement et de l’agriculture.
Interrogé par Canal Plus sur le sujet, Jean-Louis Borloo résume la situation. « On fait le premier ministère de toutes les contradictions – les routes, les trains, les avions, les forêts, la mer, l’écologie- on met tout ça ensemble, on fusionne, on fait un énorme truc, unique au monde« . Il précise par ailleurs que « on ne nous a pas demandé plus d’économies que le plan qu’on a déjà mis en place« .
Commentaires récents