Selon la direction générale de l’énergie et des matières premières (DGEMP), la France importera en 2030 presque deux fois plus de gaz qu’en 2006, ce qui posera un problème au niveau des infrastructures et de l’origine géographique du gaz.
Si aucune mesure n’est prise d’ici 2030, les importations françaises de gaz passeront de 44 milliards de mètres cube de gaz en 2006 à 66 milliards en 2020, et à 78 milliards en 2030. Pour la DGEMP, « il est nécessaire d’engager des politiques et mesures supplémentaires par rapport à celles déjà en place ou décidées« .
« Outre les émissions de CO2 qui en découleraient, ce quasi-doublement des importations poserait un double problème : sur l’origine géographique du gaz ainsi importé (avec des contrats d’approvisionnement appropriés) et sur les infrastructures (terminaux de gaz naturel liquéfié, gazoducs) qui permettraient de l’acheminer« , a indiqué la DGEMP dans un scénario de prévisions énergétiques à l’horizon 2020-2030.
Des objectifs qui ne devraient pas être atteints
Ce scénario élaboré tous les quatre ans par la France pour l’Agence internationale de l’énergie, est « loin d’atteindre les objectifs communautaires, tant sur les émissions de CO2 qui ne cessent de croître jusqu’à 2020 et même s’accélèrent ensuite jusqu’à 2030 (du fait des transports et de la production d’électricité), que sur la part d’énergies renouvelables dans le mix énergétique« .
La DGEMP a ajouté qu’il « apparaît que la part des énergies renouvelables dans la consommation énergétique finale »élargie » » au sens de la Commission européenne, « s’élèverait à 13,4% en 2020 (contre 23% dans le projet de partage des efforts de la Commission) et 13,7% en 2030, contre 10,3% constatés en 2006« .
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