Alors même que les députés entérinaient à l’Assemblée nationale hier le délit de fauchage, à Chartres, 58 militants anti-OGM comparaissaient devant le tribunal correctionnel pour avoir fauché une parcelle de maïs transgénique en août dernier à Poinville en Eure-et-Loir.
Parmi les 58 faucheurs entendus hier par le tribunal correctionnel de Chartres, certains était également poursuivis pour avoir refusé de se soumettre à un test ADN durant leur garde à vue.
L’audience durera deux jours et intervient alors même que le délit de fauchage est au coeur des débats de l’Assemblée. Le président du tribunal a donc tenu à clarifier d’emblée les choses. « Je puis vous assurer que cela arrive par hasard et que ce n’est pas une volonté de la juridiction« .
Un péril sanitaire
Parmi les prévenus de tout âge et de tout horizon, un agriculteur bio, une mère de famille ou encore un chirurgien. Ce dernier confiait à la Cour « cela me rappelle l’affaire du sang contaminé. J’ai l’habitude de lire de la documentation scientifique. Nous sommes en train de créer un péril sanitaire« .
Le procureur de la République, Philippe Peyroux a cependant rappelé « on n’est pas ici dans une tribune politique. Nous avons le droit d’être objectif« . Quant à l’avocat de la défense, Me François Roux, il a précisé que « la cour était là pour faire du droit et apprécier les faits en fonction de l’état des connaissances actuelles« .
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