Nathalie Kosciusko-Morizet, la secrétaire d’Etat à l’Ecologie a été mise en cause hier lors de la réunion du groupe UMP de l’Assemblée. Ses confrères de l’UMP lui reprochent sa position « ambigüe » notamment au sujet de l’adoption d’amendements de l’opposition dans le texte du projet de loi OGM.
Jean-François Coppé, le président du groupe UMP à l’Assemblée, estime « qu’il faudra revenir sur les amendements qui ne sont pas conformes aux vues du gouvernement« . Il vise particulièrement l’amendement du député PCF Chassaigne concernant « le respect de l’environnement et de la santé publique »
Suite à l’adoption de cet amendement grâce à certaines voix de la majorité, après que la secrétaire d’Etat ait déclaré s’en remettre à la sagesse de l’Assemblée, il a vivement critiqué l’attitude « ambigüe » de la secrétaire d’Etat et a précisé lors d’un de ses points presse hebdomadaires, « nous avons demandé au Premier ministre que désormais les choses soient clairement affirmées pour tout le monde y compris les membres du gouvernement. »
Il ajoute, « lorsqu’un gouvernement s’en remet à la sagesse, ça veut dire qu’en réalité, quand c’est un amendement qui vient de la gauche, qu’il l’approuve« , a-t-il affirmé. « Cela évidemment a troublé considérablement les débats et les esprits et c’est à l’origine des problèmes que nous avons rencontrés« .
Réaction de la secrétaire d’Etat
Nathalie Kosciusko-Morizet a aussitôt réagit à ses propos qui lui étaient adressés. « C’est toujours compliqué de réagir lorsque l’on est attaqué de cette manière assez peu élégante à un moment où l’on n’est pas soi-même présent ». Mais « il y a une tentative de dérivation de la part de certains responsables du groupe et notamment de la part de son président, Jean-François Copé. »
Selon elle, le président du groupe UMP « porte une lourde responsabilité » dans la façon dont les débats se sont engagés avec « une très faible mobilisation des députés UMP, ce qui est pourtant la responsabilité de la présidence du groupe. »
Débat interne « pas suffisamment abouti »
« Et puis, manifestement, avec un débat interne au groupe qui n’est pas suffisamment abouti. Les travaux préliminaires, préparatoires ne sont pas allés à leurs termes puisqu’il y a un certain nombre de députés qui exprimaient des opinions minoritaires avec lesquels le dialogue ne s’est pas engagé dans le groupe et qui, du coup, se sont retrouvés à les exprimer dans l’hémicycle« , a ajouté la secrétaire d’Etat.
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