Mardi, le groupe pétrolier anglo-néerlandais Royal Dutch Shell a annoncé que si Bruxelles approuvait le principe de rendre payants les « droits à polluer » aujourd’hui accordés gratuitement aux industriels, il n’investirait plus en Europe.
Comme le précise l’AFP, lors d’un débat organisé par les chambres de commerce et d’industrie françaises et allemandes au Parlement européen, Christian Balme, dirigeant de Shell France, a déclaré : « Si les quotas d’émission sont mis aux enchères. Cela va coûter très très cher. Pour le groupe Shell, cela représentera l’équivalent de ses profits en Europe. C’est impossible. Alors il n’y aura plus d’investissements de Shell en Europe« .
« Je parle de 250 millions de dollars de bénéfices actuellement. Si on extrapole le prix de la tonne de CO2, nous arrivons au même niveau, c’est inacceptable« , a-t-il expliqué alors qu’actuellement une tonne de CO2 vaut près de 23 euros sur la bourse d’échange européenne.
Réduire les émissions de GES
Pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) de 20% d’ici 2020, la Commission européenne a présenté le 23 janvier dernier un plan d’actions qui impose aux industries polluantes de l’Union européenne de réduire ses émissions de CO2 de 21% par rapport à leurs niveaux de 2005. Bruxelles a également proposé de rendre payants à partir de 2013 les « permis de polluer » jusqu’ici gratuits.
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