Sonocom, une société d’Alençon en Basse-Normandie, spécialisée dans la fabrication de bennes métalliques, participe activement à la création d’un centre d’enfouissement technique des déchets à Abidjan en Côte d’Ivoire. Gros plan sur son PDG, le plus ivoirien des normands.
Le quotidien « Ouest-France » revient aujourd’hui sur le parcours étonnant d’Henri Durand, le fondateur de la société Sonocom. Depuis maintenant vingt ans, Sonocom fabrique des bennes métalliques et des bars hydrauliques pour les travaux publics.
3 semaines par mois en Afrique
Mais désormais, Henri Durand partage son temps entre Alençon où est basé sa société et Abidjan, la capitale ivoirienne où il a ouvert une succursale. A l’origine de ce changement d’horizon, la quête de nouveaux marchés et une entreprise de ramassage de déchets ivoirienne qui a fait appel à lui pour organiser ses services. Il a depuis ouvert deux petites déchetteries et vit trois semaines par mois en Afrique.
Aujourd’hui, Henri Durand travaille à la création d’un centre d’enfouissement technique « à la française » dans la banlieue d’Abidjan, sur un site de 150 ha. Les déchets sont devenus un des sujets majeurs de préoccupation des autorités ivoiriennes suite à l’affaire des déchets toxiques déversés par le Probo Koala dans divers endroits de la ville.
Le savoir-faire à la française
La Côte d’Ivoire fait donc confiance au savoir-faire français en la matière. Henri Durand ne travaille pas seul sur le projet, il est assisté de Philippe Jouaux, un ingénieur des travaux publics lui aussi normand. Ce dernier explique sa mission à « Ouest-France »: « avec Philippe, nous sommes les maîtres d’ouvrage du chantier, nous donnons les ordres, vérifions, nous conduisons même les machines s’il le faut« . Il précise que « le plus difficile en Afrique, c’est d’avoir les moyens suffisants pour réaliser ce que l’on veut faire« .
Après la déforestation du site entamée il y a un an, le terrassement est en cours et après la saison des pluies, en août, l’assainissement pourra débuter. Le centre d’enfouissement technique devrait pouvoir à terme accueillir 700.000 tonnes de déchets. Un minimum pour l’agglomération qui produit 50.000 tonnes de déchets par mois.
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