Nathalie Kosciusko-Morizet a publié un communiqué mercredi après-midi dans lequel elle présente officiellement ses excuses à Jean-Louis Borloo et Jean-François Copé, président du groupe UMP à l’Assemblée, suite aux déclarations qu’on lui prète dans le Monde d’hier.
En pleine tourmente OGM à l’Assemblée nationale, Jean-François Copé s’en était pris à la secrétaire d’Etat, jugeant son attitude « ambigüe » lors de l’examen du projet de loi OGM qui se tient actuellement au palais Bourbon, notamment au moment de l’adoption de l’amendement du député de l’opposition Chassaigne.
En réponse aux attaques du président du groupe UMP, Nathalie Kosciusko-Morizet aurait dénoncé dans une interview accordée au Monde, un « concours de lâcheté et d’inélégance entre Jean-François Copé qui essaie de détourner l’attention pour masquer ses propres difficultés au sein du groupe et Jean-Louis Borloo, qui se contente d’assurer le minimum lors des débats à l’Assemblée« .
François Fillon qui s’est excusé pour les propos tenus par un membre de son gouvernement a précisé néanmoins qu’à défaut d’excuses publiques de la part de Nathalie Kosciusko-Morizet, il en tirerait « toutes les conséquences« . En tout état de cause, la secrétaire d’Etat est d’ores et déjà évincée du voyage officiel au Japon auquel elle devait participer, et le premier ministre lui a demandé de ne pas se rendre à l’Assemblée hier pour les traditionnelles questions au gouvernement.
Des propos déformés
La secrétaire d’Etat a immédiatement compris le message et dans un communiqué publié hier après-midi,elle affirme, « je souhaite présenter mes excuses à Jean-Louis Borloo et Jean-François Copé. Les propos que l’on me prête aujourd’hui dans le journal Le monde ont été déformés. Je comprends d’ailleurs très bien qu’ils aient pu les heurter. Par ailleurs, je suis à la disposition du groupe parlementaire UMP pour m’expliquer et lui témoigner ma solidarité« .
Elle a par ailleurs précisé qu’à aucun moment elle ne s’était sentie lâchée par Jean-louis Borloo, elle regrette juste que « si on avait pu faire de la présence conjointe, cela aurait été probablement moins facile aux uns et aux autres d’exploiter » cette affaire.
Le dossier est clos
Suite à ces excuses publiques, François Fillon a déclaré que le sujet était désormais clos, idem pour Jean-François Copé. Pour Jean-Louis Borloo, invité de RTL ce matin, tout est oublié. « Rien ne s’est passé, rien ne s’est dit, elle a craqué, je crois qu’elle va beaucoup mieux« . Quant à leur avenir commun, le ministre confirme sa secrétaire d’Etat à son poste, précisant que tout deux allaient « évidemment » « continuer à travailler ensemble« . « Il n’y a pas une feuille de cigarette entre elle et moi, on a bâti ce projet ensemble« .
Commentaires récents