Trois mois d’emprisonnement avec sursis et 500 euros d’amende, c’est ce qui a été requis hier par le procureur de la République de Chartres à l’encontre des 58 faucheurs volontaires d’OGM qui comparaissaient hier.
José Bové était Chartres hier pour entendre les réquisitions du procureur de la république à l’encontre des faucheurs volontaires d’OGM qui avaient détruits une parcelle à Poinville dans l’Eure-et-Loir en août dernier.
Ce procès intervient alors même qu’à l’Assemblée, les députés votaient pour l’adoption du projet de loi OGM et de ce fait, pour l’instauration du « délit de fauchage ». « Les faucheurs seront vigilants en mettant sous contrôle tous les départements. S’il y a un seul essai qui se met en place cette année (…), je fais le serment qu’il n’en restera pas un mètre carré debout avant la fin de l’été » déclarait le leader altermondialiste.
« Revenons aux fondamentaux et à la prévention. La loi considère qu’un certain nombre de comportements n’ont pas lieu d’être. Ce n’est pas dans ce tribunal que se décideront des choix de société« , a fait valoir le procureur Philippe Peyroux. « Les idées avancées par les prévenus sont séduisantes, et on peut les respecter. Nous y sommes tous sensibles. Mais les modalités d’expression sont contraires au droit« .
Un appel à la résistance
Si l’avocat de la société Monsanto a qui appartenait la parcelle estime le préjudice subit par son client à 50.000 euros, les avocats de la défense appellent quant à eux à la résistance. »Tout comme eux, je vous appelle à résister. L’histoire retiendra qu’ils avaient raison« , a plaidé Me Nicolas Gallon.
Le jugement du tribunal a été mis mis en délibéré jusqu’au 5 juin.
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