Le Giec sous-estimerait la lutte contre les GES

pollution_fumee_usine.jpgChristopher Green, économiste de l’Université McGill, Roger Pielke Jr et Tom Wigley, deux scientifiques américains, ont indiqué dans la revue « Nature » que la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre a été sous-estimée.

Le groupe intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) a basé ses prévisions publiées l’année dernière sur l’hypothèse selon laquelle la technologie s’améliorerait automatiquement, offrant à la planète une meilleure efficacité énergétique qui aiderait à réduire les émissions de gaz à effet de serre responsables du réchauffement mondial au cours des prochaines décennies. Selon les 3 co-auteurs, cette amélioration automatique de la technologue ne s’est pas produite à ce jour et la taille du défi technologique a été sérieusement sous-estimée.

Alors que l’efficacité énergétique s’est améliorée dans les pays les plus riches (aux Etats-Unis par exemple), elle a décliné dans les pays qui comme la Chine connaissent actuellement une croissance rapide et une augmentation de la demande. C’est ce qu’a indiqué à Reuters Roger Pielke du Centre pour la Recherche sur les Politiques Technologiques et Scientifiques à l’Université du Colorado.

« Il y a plus de 2 milliards de personnes dans le monde qui n’ont pas accès à l’électricité« , a-t-il expliqué. « Et comme elles demandent à avoir accès à l’énergie, leurs émissions de CO2 augmentent« .

Développer de nouvelles technologies

Les 3 co-auteurs affirment que les émissions mondiales de CO2 exploseront au cours des prochaines années et qu’il faudra attendre plusieurs décennies avant que la technologie soit à la hauteur du problème.

Selon les auteurs, il serait préférable de développer de nouvelles technologies qui permettraient de stabiliser les niveaux de GES, plutôt que de se concentrer sur des dates limites pour réduire les émissions.

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