Au cours du second semestre 2007, un groupe d’experts dans le domaine de l’énergétique a mené, sous la conduite de l’Institut Bion et pour le Service gouvernemental du développement, une étude comparative sur les tendances de l’investissement en faveur de la recherche et du développement des technologies énergétiques destinées à l’amélioration de l’efficacité énergétique et à l’intégration des sources d’énergie renouvelable.
L’étude comprend une comparaison entre les politiques en R&D dans l’UE, aux Etats-Unis, au Canada et au Japon. Elle indique de plus les sources de financement possibles pour la R&D dans les domaines où la Slovénie est impliquée, et comporte un suivi du processus de préparation du Programme Stratégique pour les Technologies Energétique (SET Plan) au niveau européen, ainsi que des recommandations concernant la position de la Slovénie au sein de ce processus.
Pour la période 2000-2003, il apparaît que l’UE a pris du retard dans les investissements communs concernant le développement et l’énergétique. La Slovénie se situe en deçà de la moyenne européenne et occupe la 11ème place. Plus spécifiquement, l’investissement dans l’énergétique la place en plus mauvaise position encore, puisqu’elle occupe le 21ème rang seulement.
De 2000 à 2007, le financement de la recherche par l’intermédiaire de l’Agence pour la Recherche (ARRS) a atteint une part relativement constante de 0,26% du PNB pour toutes recherches confondues, et environ 0,01% du PNB pour les recherches liées à l’efficacité énergétique et aux sources renouvelables d’énergie.
Pour améliorer la situation de la Slovénie, l’étude propose d’apporter des changements à la politique de la R&D. Il faudrait ainsi :
– augmenter de façon appropriée les moyens destinés à la R&D dans le domaine de l’énergétique, en incluant les moyens issus du réseau, de la taxe sur le CO2, etc.,
– favoriser le regroupement des capacités de recherche,
– que les projets soient interdisciplinaires et fassent l’objet d’appels d’offre,
– que les projets cibles de la R&D n’emploient pas d’effectif inférieur à 10 FTE,
– que les projets soient initiés par l’industrie, à l’exception des recherches de base, et cofinancés à hauteur de 50% au moins,
– que les projets puissent assurer aux chercheurs des travaux de longue durée (5 ans minimum),
– que les résultats des projets soient exprimés en valeur ajoutée et en terme d’utilisation ou de production efficace d’énergie ; ils doivent être d’importance internationale,
– que les tâches des projets soient réparties à proportion égale entre jeunes chercheurs, chercheurs d’universités, d’instituts et d’industries,
– que le passage des chercheurs d’un groupe de projet à l’autre soit motivé par les besoins des projets et non par ceux des institutions,
– qu’un certain nombre de projets cibles réponde aux besoins de l’industrie slovène, lorsque cette dernière propose des programmes élaborés de développement à long terme (plateformes technologiques),
– que la thématique puisse se définir en fonction de décisions sociopolitiques, lorsqu’il s’agit de nouvelles technologies et lorsque s’offrent des possibilités de développement pour les petites et moyennes entreprises,
– que l’initiative des projets puisse être prise en égard aux obligations de l’Etat ou à des obligations sociales autres,
– que les investissements en faveur de la technologie en Slovénie, ne pouvant donner suite à une production locale, se limitent au simple suivi des acquisitions mondiales.
BE Slovénie numéro 60 (7/04/2008) – Ambassade de France en Slovénie / ADIT
http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/53856.htm
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