Alors que pour ses partisans, elles permettent de remplacer des énergies polluantes, pour ses adversaires, elles défigurent le paysage. Les éoliennes ne font toujours pas l’unanimité.
Pour Jean-Yves Grandidier, porte-parole de France énergie éolienne, la branche éolienne du Syndicat des énergies renouvelables (SER), « l’éolien se substitue à d’autres sources d’énergie émettrices de gaz à effet de serre » (GES), responsables du réchauffement climatique, comme le charbon, le pétrole ou le gaz.
« Il va aider la France à atteindre ses objectifs de réduire de 20% ses émissions de GES et porter sa part d’énergies renouvelables à 23% de sa consommation d’énergie d’ici 2020« , a-t-il ajouté lors d’un débat contradictoire organisé par l’association des Journalistes-écrivains pour la nature et l’écologie.
Les associations de défense des paysages quant à elles déplorent d’avoir « été exclues du Grenelle de l’environnement » qui a pour objectif de faire passer le nombre d’éoliennes de 2.000 actuellement à 8.000 d’ici 2020. Selon le SER, à cette date, l’éolien devrait représenter 10% de la consommation électrique française.
« L’éolien c’est une affaire d’argent »
« L’éolien c’est une affaire d’argent. Les trois quart des maires veulent des éoliennes pour récupérer la taxe professionnelle« , a indiqué Robert Werner, administrateur de la Société pour la protection des paysages et de l’esthétique de la France, avant de préciser que l’enquête publique préalable à l’installation d’éoliennes est « opaque« .
« Il faudrait des référendums populaires« , a ajouté Jean-Louis Butré, président de la Fédération environnement durable. « On est dans un système où l’argent peut tout corrompre« , a-t-il dénoncé, estimant que « le lobby de l’éolien est dix fois plus fort que Monsanto« .
« C’est le Syndicat des énergies renouvelables qui fait la loi« , a-t-il ajouté. « Il y a des démarcheurs qui appellent les maires. L’éolien industriel, on le met n’importe où. Sur 10 permis déposés, il y en a 6 devant les tribunaux. Il faut arrêter le mitage du paysage« .
60.000 emplois directs d’ici 2020
Le 25 octobre dernier, le président Nicolas Sarkozy avait indiqué dans son discours de conclusion du Grenelle que les éoliennes devront être installées « prioritairement sur les friches industrielles, et loin des sites emblématiques« .
Jean-Yves Grandidier a ajouté que « l’éolien c’est 5.000 emplois directs actuellement et 60.000 d’ici 2020, 2 milliards d’euros aujourd’hui et 13 milliards d’activités générées en 2020« .
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