Hier, lors du Major Economies Meeting (MEM) qui réunit à Paris les 16 principales économies responsables de 80% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, le plan de George W. Bush visant à lutter contre le réchauffement climatique a été critiqué.
Le président américain a appelé mercredi les Etats-Unis à mettre un terme à la croissance des émissions de gaz à effet de serre (GES) avant 2025, sans toutefois proposer de mesures contraignantes pour atteindre cet objectif.
Pour les participants à la troisième édition des MEM (les huit pays les plus industrialisés du G8, la Chine, l’Inde, le Brésil, l’Afrique du Sud, le Mexique, la Corée du Sud, l’Indonésie et l’Australie), l’annonce du président Bush est « décevante » et perçue comme un « retour en arrière » par rapport aux engagements pris lors de la conférence de Bali qui s’est tenue en décembre dernier.
« Un discours décevant »
« Le président (américain) a livré un discours décevant« , a estimé Sigmar Gabriel, ministre allemand de l’Environnement. Cette proposition « digne de l’ère de Néandertal » n’est « pas à la hauteur du défi mondial« .
Marthinus van Schalkwyk, ministre sud-africain de l’environnement, a déploré que la Maison Blanche « brouille les frontières » entre pays industrialisés et pays en développement. « Nous attendons avec impatience l’administration américaine qui succèdera à l’actuelle, parce que nous croyons qu’elle ne pourra que mieux faire« , a-t-il ajouté.
« Des objectifs réalistes »
James Connaughton, président du Conseil de la Maison blanche sur la qualité environnementale, a indiqué : « Tout le monde est pour des objectifs réalistes dans les plans d’action nationaux, reflétés dans un accord international« .
« Plus nous nous concentrons sur des objectifs économiques réalistes, mieux nous réussirons« , a-t-il ajouté avant de préciser que son pays est « prêt à se joindre à un accord international contraignant. Mais ça ne marchera que si toutes les principales économies s’y mettent« .
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