Pour le Brésil, second producteur mondial d’éthanol après les Etats-unis, les carburants « verts » ne sont pas responsables de la flambée actuelle des denrées alimentaires.
Aujourd’hui, « les Chinois mangent, les Indiens mangent, le Brésiliens mangent« , a déclaré le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, expliquant que la principale cause de la hausse des prix de l’alimentation était qu’il y a de plus en plus de personnes à nourrir. Il répond ainsi à Jean Ziegler, le rapporteur spécial de l’ONU pour le droit à l’alimentation, qui accusait la production massive de biocarburants d’être à l’origine de la crise alimentaire mondiale actuelle.
« Le vrai crime contre l’humanité serait de rejeter a priori les biocarburants, et de laisser les pays étranglés par le manque de produits alimentaires et d’énergie dans la dépendance et l’insécurité« , précise-t-il devant 33 pays d’Amérique latine et des Caraïbes.
Prix du pétrole et protectionnisme en cause
Il ajoute que « rares sont ceux qui mentionnent l’impact négatif de l’augmentation du pétrole sur les coûts de production et qui s’élèvent contre l’impact nocif des subventions et du protectionnisme dans le secteur agricole« .
Par ailleurs, Jorge Zelada, directeur international de la compagnie pétrolière publique brésilienne Petrobras, a indiqué mardi que « la production de canne à sucre ne prend pas la place de la production alimentaire« . Et, l’association de l’industrie de la canne à sucre a précisé que la production d’éthanol ne représentent qu’un peu plus de 1% des terres arables brésiliennes et que leur développement n’a pas empêché le Brésil de devenir l’un des grands exportateurs de viande de boeuf, de poulet, de soja ou de jus d’orange.
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