Vers un nouveau procédé de recyclage des déchets hybrides

Autriche.jpgEn raison de leur légèreté l’aluminium (Al) et les alliages de magnésium (Mg) ont pignon sur rue auprès des constructeurs mécaniques (automobile…). Pour autant, le recyclage des parties hybrides Al/Mg rencontrait une limite d’ordre économique. Dans ce contexte, le Centre autrichien de compétence en métaux légers (LKR) et l’entreprise de recherche appliquée à l’usinage Profactor ont conjointement développé un protocole de séparation de ces déchets hybrides qui devrait pouvoir faire évoluer la situation.

A l’air libre, les deux métaux s’oxydent en surface et se recouvrent d’une fine couche d’oxyde respectivement d’aluminium et de magnésium qui les prémunit d’un phénomène d’oxydation plus en profondeur. Cependant les films protecteurs de l’Al et du Mg réagissent différemment lorsqu’ils sont plongés dans un bain acide. La réaction chimique qui a lieu entre le magnésium et l’acide engendre la formation de bulles gazeuses d’hydrogène qui, adhérant au métal, le font remonter à la surface. En revanche, l’épaisseur d’oxyde d’aluminium se laisse moins facilement éliminer et le métal poursuit sa descente vers le fond du récipient. Les scientifiques ont par ailleurs répertorié une série de facteurs influençant le degré de séparation du procédé qui, s’ils étaient mis à profit de façon optimale, pourrait tendre vers 99%. Ainsi la hausse de la température, l’emploi d’agents tensioactifs, d’acides organiques améliorent l’efficacité du protocole.

Le prototype développé consiste en une installation entièrement automatisée et pleinement fonctionnelle. Cependant, l’éventualité du développement d’un outil à dimension industrielle et intégré à un système de recyclage reste en suspens. De tels composants hybrides sont encore d’un usage récent, leur part dans les constructions ne justifieraient pas selon les constructeurs d’investir pour l’heure plus avant dans le recyclage. Les fabricants de métaux légers quant à eux pourraient être plus rapidement intéressés ; les inventeurs du procédé de séparation sont actuellement en négociation avec une entreprise.

BE Autriche numéro 114 (16/04/2008) – Ambassade de France en Autriche / ADIT
http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/53976.htm

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