Le président français Nicolas Sarkozy s’est adressé vendredi aux représentants des 16 principales économies mondiales responsables de 80% des émissions de gaz à effet de serre réunis à Paris pour le MEM (Major Economies meeting).
Les grands pays émergents qui réclament des droits « ne peuvent s’exonérer de leurs devoirs » face au changement climatique, a déclaré le président français. « Vous ne pouvez pas vouloir les droits des grandes puissances économiques que vous êtes en train de devenir et vous exonérer de vos devoirs. Une grande puissance a des droits et des devoirs et ce point ne peut pas faire l’objet d’une négociation« .
Il a demandé aux Etats-Unis, seul pays industrialisé à ne pas avoir ratifier le protocole de Kyoto sur la limitation des émissions de gaz à effet de serre, de « fixer des objectifs » de réduction des émissions polluantes. « Si on ne se fixe pas d’objectifs, c’est sûr qu’on ne les atteindra pas !« , a-t-il précisé.
Un discours « mou »
Greenpeace et le Fonds mondial pour la nature (WWF) ont respectivement qualifié de « très mou » et de « timoré » le discours de Nicolas Sarkozy.
« Sa réaction au discours de Bush est très molle » comparée à celle d’autres personnalités politiques, a indiqué à l’AFP Karine Gavand de Greenpeace. Selon elle, le Commissaire européen à l’environnement Stavros Dimas ou le ministre allemand de l’Environnement Sigmar Gabriel « ont eu des propos beaucoup plus explicites » pour condamner le discours du président américain sur le changement climatique.
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