Depuis six mois maintenant, trente-deux pays producteurs de légumes secs, dont l’Inde et la Chine, travaillent à un programme d’aide massif à Haïti mais aussi à l’Afrique, pays gravement touchés par la famine, afin des les aider à améliorer leurs techniques de cultures.
Guy Coudert, le directeur de la Confédération Internationale du Commerce et de l’Industrie des Légumes Secs (CICILS), confiait vendredi à l’AFP qu’un « plan d’aide à Haïti et à une trentaine de pays africains de l’Ouest ou de l’Est dans le domaine des semences et des productions est étudié depuis six mois pour mise sur pieds d’ici deux ans, pour un montant de près de cent millions de dollars« .
Les trente-deux pays membres de la CICILS vont financer l’opération avec les Nations Unies, et en particulier la FAO. « Cela va être essentiellement sur les semences et les techniques de production. En Haïti, on va se concentrer sur les haricots, rouges et noirs. On va leur apprendre à les cultiver, à les récolter et à les stocker. L’Inde perd entre 10 et 15% de sa récolte pour des problèmes de stockage, en raison de perte par moisissure ou par les rats« , précise Guy Coudert.
Une aide complexe
Alexandre Cherki, PDG du Comptoir indutriel et agricole de commerce algéro-malgache de Marseille n’en est pas à sa première expérience en la matière. Ainsi, il raconte, « j’ai participé, il y a dix ans, à l’opération Kouchner de sacs de riz et d’haricots pour la Somalie et à l’opération Chirac de 10.000 tonnes de riz pour le Nicaragua en 1995« .
« L’aide aux pays africains est complexe« , souligne-t-il. « Il y a une vingtaine d’années, lors de la famine en Ethiopie, j’ai importé une centaine de tonnes de petits haricots blancs et de lentilles de ce pays qui, pour des raisons d’habitudes alimentaires, n’étaient pas consommés sur place alors que l’ONU aidait massivement ce pays« .
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