Le projet d’autoroute A65 entre Langon, en Gironde, et Pau, dans les Pyrénées-Atlantiques, divise élus et associations.
Le commissaire du gouvernement du Conseil d’Etat a demandé le 14 avril le rejet des recours déposés par des associations de défense de l’environnement contre la future autoroute. Comme l’a précisé l’AFP, la plus haute juridiction administrative devrait rendre sa décision dans quelques semaines.
Le 19 mars dernier, le Conseil national de protection de la nature (CNPN) a rendu au ministre de l’Environnement un avis défavorable à la demande « de destruction d’espèces protégées » formulée par la société concessionnaire, A’Lienor, détenue à 65% par le groupe de travaux publics Eiffage et à 35 % par l’opérateur autoroutier Sanef. Il a estimé que les mesures de protection du vison d’Europe, un mammifère en voie de disparition en France, étaient insuffisantes et qu’A’lienor devait arrêter les travaux.
A’Lienor, qui a obtenu en 2006 la concession de ce tronçon pour 55 ans, a indiqué qu’elle attendait l’avis motivé du CNPN et les décisions ministérielles pour « améliorer si nécessaire » le volet environnemental du dossier.
Une autoroute « nécessaire »
Pour Philippe Barbedienne, directeur de la Sepanso, la fédération régionale des associations de protection de la nature de la région Aquitaine, ce projet de 150 km d’autoroute qui est en « complète contradiction avec le Grenelle de l’Environnement » menace plusieurs espèces protégées.
Alain Juppé, maire de Bordeaux, a récemment indiqué à l’AFP que « cet équipement autoroutier est nécessaire. D’abord pour la sécurité – la route telle qu’elle existe aujourd’hui entre Pau et Bordeaux est extrêmement dangereuse -, ensuite pour la cohésion économique et sociale de l’Aquitaine« .
Pour la troisième fois, un groupe de « planteurs volontaires » appelle à venir replanter des arbres sur le tracé de l’A65 le 27 avril à Bougue, dans les Landes.
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