Selon un nouveau rapport du WWF publié aujourd’hui, les glaces du pôle Nord et la calotte glacière du Groenland fondraient plus rapidement que prévu sous l’effet du réchauffement climatique, rendant de ce fait l’existence des ours polaires et des populations locales plus compliquée.
Dans ce rapport, « Artic Climate Impact Scence- An Update Since ACIA » , le Dr Sommerkorn, un des auteurs, explique que « au regard des données scientifiques des changements récents en Arctique, nous devons malheureusement admettre que ce que nous pensions savoir des impacts du changement climatique n’est rien à côté des changements que nous voyons déjà aujourd’hui en Arctique. Nous sommes face à un problème très sérieux car certains des changements qui s’opèrent déjà actuellement, risquent d’accélérer le réchauffement de la Terre au delà des modèles établis jusqu’à présent« .
Ainsi, le WWF s’inquiète d’une fonte pouvant atteindre prochainement « son point de non-retour« . Au Groenland, ce sont 240 km3 de glace qui disparaissent chaque année. En Arctique également, des images satellites montrent la plus petite de glace jamais mesurée en été. Certaines études récentes montrent que la banquise de l’Arctique pourrait avoir entièrement disparue d’ici 2013.
Ours et tradition en danger
Les conséquences de cette fonte sont nombreuses sur la faune et la faune. Ainsi, la survie des 25.000 ours polaires d’Arctique est menacée. Déjà, un tiers des ours polaires ont vu leur masse corporelle fortement réduite, et de moins en moins de jeunes ours survivent, en raison de la difficulté à trouver de l’espace pour les élever, les obligeant ainsi à nager plus longtemps pour rejoindre un iceberg, ce qui provoque de plus en plus de noyades.
Cette fonte a également un impact sur l’activité humaine de l’Arctique. Les tradition de vie se perdent, avec une chasse rendue de plus en plus difficile. Les personnes agées quittant la banquise pour la ville, la transmission des gestes traditionnels est en danger.
« On ne peut plus continuer comme si de rien n’était »
Face à cet état de fait, le rapport du WWF alarme. « Les Etats arctiques se doivent maintenant de réagir face à ces preuves scientifiques. Il n’est pas trop tard pour changer la donne mais ils doivent agir fort et rapidement. On ne peut plus continuer comme si de rien n’était« . Le rapport préconise alors de maintenir le réchauffement climatique sous la barre des 2°C, et pour y arriver, il faut nécessairement réduire d’ici 2050 les émissions de gaz à effet de serre de 80% par rapport au niveau de 1990.
La conclusion revient au Dr Sommerkorn, « nous devons réduire les émissions globales de gaz à effet de serre pour éviter que le réchauffement ne continue à cette vitesse en Arctique et que le système climatique global ne s’en trouve bouleversé Nous devons en même temps diminuer la vulnérabilité des systèmes sociaux et environnementaux en Arctique en réduisant les menaces dues aux activités humaines et construire la résilience des écosystèmes pour les armer contre le changement climatique« .
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