Selon le Partenariat « Faire reculer le Paludisme » qui a organisé vendredi la première journée mondiale contre la maladie, le paludisme dispose d’un tiers des financements nécessaires pour faire face à la maladie qui fait plus d’un million de victimes chaque année.
Les enfants et les femmes enceintes sont les plus touchés par cette maladie a précisé le Partenariat créé il y a 10 ans à l’initiative de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), de l’Unicef, de la Banque mondiale et du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud).
La maladie transmise par les moustiques du genre Anopheles menace près de 40% de la population mondiale. La plupart des cas et des décès surviennent en Afrique subsaharienne où un enfant de moins de 5 ans décède toutes les 30 secondes. L’Asie et l’Amérique latine sont également touchés par ce fléau.
Si les progrès ont permis au Vietnam de diviser par 100 le nombre de cas de paludisme entre 1992 et 2006 et au Brésil de voir le nombre de décès dû au paludisme chuter de 60% entre 1989 et 1996, les donations sont passées de 60 millions de dollars il y a 10 ans à environ 1 milliard de dollars cette année.
« Un tiers des besoins mondiaux sont couverts »
« Mais avec 1 milliard, seul un tiers des besoins mondiaux sont couverts car il faut 3,2 milliards de dollars par an« , précise à l’AFP le Pr Awa Coll-Seck, directrice exécutive du Partenariat. « Investir dans la lutte contre le paludisme permet de sauver des vies – mais en luttant contre cette maladie on investit aussi dans le développement, dans l’éducation« .
En 3 ans, les moustiquaires distribuées dans 15 pays touchés par le paludisme ont permis d’éviter quelque 350.000 décès. Le Partenariat souhaite désormais que soient distribuées 250 millions de moustiquaires afin de protéger 80% des Africains exposés à la maladie d’ici 2010.
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