Le quotidien britannique « Times » révèle que la Grande-Bretagne serait susceptible de verser dans les prochaines années, près de 1 milliard d’euros aux collectivités acceptant d’accueillir les déchets radioactifs issus de l’activité nucléaire britannique.
Selon les révélations du « Times » reprises par le français « le Monde », l’Autorité britannique de démantèlement nucléaire, la NDA vient en effet de trouver un accord financier avec Copeland, village proche de la centrale nucléaire de Sellafield dans l’ouest du pays. En échange de 13,3 millions d’euros, le village accueillera une extension de son centre d’entreposage de déchets faiblement radioactifs. Cette somme sera complétée de 2 millions d’euros par année d’exploitation.
Selon Bill Hamilton, le porte-parole de la NDA, il ne s’agit pas de « corruption » mais de « gain planifié« . L’Autorité est en effet responsable de 20 sites comprenant 39 réacteurs nucléaires et de nombreuses installations de traitement des combustibles nucléaires. Depuis 2006, la Grande-Bretagne a opté pour le stockage en profondeur de ses déchets radioactifs et se heurte à la difficulté de trouver des sites susceptibles de les accueillir.
La NDA dispose pour ce faire de moyens considérables, avec un budget de 11,3 milliards d’euros pour 2008-2011, budget constitué à parts égales de fonds privés et publics.
Cette difficulté incite d’autant plus les opérateurs du nucléaire britannique à négocier afin que le prix du démantèlement des réacteurs, ainsi que celui de la gestion des déchets soient intégrés au coût du wattheure nucléaire présenté aux consommateurs.
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