Le Dendroctonus ponderosae Hopkins, n’est pas seulement un insecte au nom imprononçable, il est également un redoutable dévastateur de forêts canadiennes. Petit mais costaud, il pourrait à l’avenir être le responsable de l’émission de millions de tonnes de carbone.
L’insecte natif des forêts de pin d’Amérique du Nord qui s’attaque au bois, pourrait transformer les forêts de Colombie Britannique, qui absorbent actuellement plus de CO2 qu’elles n’en rejettent, en une source importante de CO2. C’est ce qui ressort d’une étude canadienne à paraître jeudi dans la revue britannique « Nature ».
Ces insectes tuent les arbres qui absorbent le CO2 dans leur phase de croissance. « Quand les arbres sont tués, ils ne sont plus capables d’absorber le CO2. Lorsque les arbres morts commencent à se décomposer, ils rejettent du CO2 dans l’atmosphère« , a expliqué Werner Kurz, chercheur au service des forêts canadien de Victoria.
270 millions de tonnes de carbone
L’étude menée par Werner Kurz a indiqué qu’entre 2000 et 2020, les Dendroctonus ponderosae Hopkins dévasteraient 374.000 km2 de forêts et seraient ainsi responsables de l’émission de 270 millions de tonnes de carbone. L’invasion de ces insectes transformerait les forêts de Colombie Britannique d’actuel « petit puits de carbone (absorbant le CO2) en importante source » de CO2, un gaz à effet de serre qui participe au réchauffement de la planète.
Pour les scientifiques, il sera plus difficile pour le Canada de parvenir à atteindre les objectifs de réduction des gaz à effet de serre fixés par le protocole de Kyoto alors qu’une importante partie des forêts de Colombie Britannique deviendra une source de CO2.
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