A l’occasion de son passage au Parlement européen à Bruxelles, le conseiller spécial du secrétaire général des Nations unies, Jeffrey Sachs, a rappelé la nécessité pour les Etats-Unis et l’Europe de réduire leur production de biocarburant, dans cette contexte de crise alimentaire mondiale.
Les programmes actuels « n’ont pas des sens » affirme Jeffrey Sachs. « Nous devons réduire de façon significative nos programmes de biocarburants, qui étaient compréhensibles à l’époque où les prix alimentaires étaient beaucoup plus bas et les stocks de nourriture plus importants. Ils n’ont pas de sens aujourd’hui, dans des conditions de famine mondiale« .
Il rejoint donc Jean Ziegler, le rapporteur spécial des Nations Unies pour le droit à l’alimentation qui qualifiait quant à lui la production massive de biocarburant de « crime contre l’humanité ».
Revoir les programmes actuels
Jeffery Sachs explique qu’aux Etats-Unis, près d’un tiers de la production de maïs se retrouvera cette année dans le réservoir d’une voiture. Parallèlement, l’Europe annonçait encore l’an dernier vouloir faire progresser la part de biocarburant à 10% de la consommation d’ici 2020. Il remet donc en cause ces deux programmes, aux vues des nouvelles conditions du marché.
Le conseiller spécial de Ban-Ki-Moon continue en réfutant l’idée que seule une aide alimentaire d’urgence pourrait résoudre cette crise mondiale. d’autres mesures doivent accompagner à plus ou moins long terme la politique d’urgence. Il propsoe notamment d’aider les petits agriculteurs d’Afrique en leur fournissant des engrais, des semences plus efficaces et des systèmes locaux d’irrigation.
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