A l’occasion d’une table ronde sur l’avenir des AOC ce week-end à Cambremer dans le Calvados, Michel Barnier a confirmé que les produits AOC français devraient tirer leur épingle du jeu, dans une conjoncture internationale difficile.
Le ministre français de l’Agriculture a profité de l’occasion pour rappeler les engagements pris dans le cadre du « bilan de santé » de la PAC en novembre dernier. La France souhaite effectivement « ajuster en les diminuant un certains nombres d’aides« , la plupart versées aux grandes cultures, et « redistribuer cet argent vers les filières ou les territoires qui en ont besoin« . Le ministre faisait alors justement allusion aux produits AOC.
Michel Barnier a déclaré vouloir se « battre pour une agriculture moderne, productive pas productiviste, qui remplisse et relève le défi de la modernité, de la recherche et de l’innovation, mais qui reste ancrée dans les territoires« .
Résister à la pression
Ces déclarations ont bien évidemment été bien accueillies dans les rangs des producteurs de produits estampillés AOC. Ainsi Patrick Mercier, représentant des producteurs de lait de trois AOC fromagères normandes confie à l’AFP , « on se réjouit vraiment que le ministre ait pris position dans ce sens (…) Actuellement il est difficile d’intéresser les producteurs de lait en Normandie à la notion d’appellation d’origine« , cette notion n’étant pas reconnue en Europe. « On demande au consommateur de compenser par le prix, quand il achète un produit AOC, un système qui n’est ni équilibré, ni concurrentiel« .
La réforme de la PAC voulue par la France pourrait alors permettent aux produits AOC de se développer ou pour le moins de résister à la pression des consommateurs confrontés à la flambée des prix des matières premières.
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