Loin de s’éteindre, la crise des déchets à Naples connait au contraire une nouvelle aggravation. Un millier de personnes ont manifesté hier dans les rues de la ville pour protester contre la réquisition par les autorités d’un site destiné à devenir une décharge.
Selon les médias locaux se sont encore aujourd’hui 3.500 tonnes de déchets qui jonchent les rues de Naples et 45.000 tonnes au total qui s’entassent en Campanie. L’Italie a du mal à entrevoir une issue à cette crise qui dure depuis maintenant 14 ans.
Le Conseil municipal de Naples a donc décider d’agir et s’est réuni hier afin d’envisager notamment la réquisition d’une carrière à Chiaiano, dans la périphérie nord de la ville afin d’en faire un décharge. Cette mesure est bien évidemment contestée par un millier de personnes qui ont immédiatement manifesté devant le bâtiment abritant ce conseil et protégé par un important dispositif policier.
Les promesses de Berlusconi
Un des porte-parole du mouvement de contestation explique ses revendication à l’AFP. « Depuis une semaine, nous occupons le site de Chiaiano jour et nuit pour empêcher la préparation technique de la décharge. Nous n’accepterons pas une décision qui a été prise trop rapidement, les habitations se trouvent à moins de 100 mètres du site, on ne veut pas que nos vies et notre santé soient mises en danger« .
Alors que la chaleur de ces derniers jours en Italie n’arrange en rien cette situation devenue invivable pour nombre de Napolitains, Silvio Berlusconi tiendra la semaine prochaine son premier conseil des ministres dans la ville comme il l’avait annoncé lors de sa campagne. Il a promis aux Napolitains de régler le problème de dysfonctionnement chronique des centres de traitement des déchets et de la gestion anarchique des ordures.
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