L’affaire traine depuis l’été 2007, mercredi 7 mai, la Commission européenne a reporté à une date ultérieure non précisée, la mise en culture de deux maïs (le BT11 du suisse Sygenta et 1507 de l’américain Pioneer) et d’une pomme de terre (Amflora de l’allemand BASF).
Selon les organismes menant les études, les avis divergent. L’autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa), l’a affirmé dans plusieurs de ses études : il n’y a aucun risque. Ce que contestent des associations de protection de l’environnement pour qui le gène marqueur de résistance à deux antibiotiques (la néomycine et la kanamycine) est problématique. Toujours selon ces associations écologistes, l’agence de Parme serait fortement influencée par les industriels voire incompétente.
Selon Marco Contiero, de l’Unité européenne de Greenpeace « demander à l’Efsa, agence inadéquate et sous-financée, de vérifier la sécurité de ces semences pour la troisième fois équivaut à demander à un renard de surveiller un poulailler ». Helen Holder, de l’association Amis de la Terre ajoute que « l’agence aura besoin de réformes complètes avant qu’on lui confie d’importantes décisions sur la sécurité des semences OGM« .
Statu quo
En attendant, ce dossier annoncé plusieurs fois comme bientôt scellé n’en fini pas de rebondir : des États membres à la commission, de la commission à l’Efsa. La reconsultation de l’Efsa ne devrait pas apporter grand-chose de nouveau et ne fait que repousser une décision définitive sur ce dossier délicat. Plusieurs commissaires, dont le commissaire à l’Environnement, Stavros Dimas ou le commissaire européen à la Santé, la Chypriote Androula Vassiliou, attendant impatiemment une interdiction qui semble encore aléatoire.
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