Bond de géant pour les piles solaires

soleil_02.jpgMalgré des progrès appréciables, l’énergie solaire n’arrive pas à concurrencer les combustibles fossiles ni l’électricité pour répondre à une part importante de la demande d’énergie nationale. L’explication réside dans les cellules photovoltaïques au silicium actuelles, peu efficaces et de fabrication coûteuse pour la production industrielle d’électricité.

Des avancées récentes en nanotechnologie et en photonique pourraient cependant changer la donne, estime Simon Fafard, le chercheur qui a fondé Cyrium Technologies. Avec l’aide du CNRC et du Centre canadien de fabrication de dispositifs photoniques, il a mis au point une innovation qui augmentera sensiblement la production d’énergie solaire tout en en réduisant le coût. « Les points quantiques sont des nanocristaux dont la forme et la taille déterminent les propriétés optiques, reprend Simon Fafard. En contrôlant leur croissance, on obtient un cristal qui absorbe une partie précise du spectre lumineux. »

Actuellement, la meilleure technologie pour convertir les rayonnements solaires en électricité est la pile solaire à triple jonction, essentiellement faite de semi-conducteurs d’arséniure de gallium. Cette pile transforme beaucoup plus d’énergie lumineuse en électricité que les piles classiques au silicium, dont l’efficacité ne dépasse pas 15 à 18%. Bien qu’elles soient deux fois plus efficaces, les piles à triple jonction doivent encore être améliorées en y ajoutant des points quantiques. « Le matériau quantique est produit en milieu contrôlé. Son efficacité dépasse donc celle des meilleures piles à triple jonction de dix pour cent. Une fois optimisée pour les concentrateurs photovoltaïques (CPV), notre technique accroîtra l’efficacité des piles d’environ 44%« , clame-t-il.

L’énergie solaire pourrait bientôt devenir la solution de rechange la plus viable aux combustibles fossiles. « Du temps s’écoulera avant qu’on l’adopte à grande échelle au Canada, tempère-t-il, mais dans les parties les plus ensoleillées d’Australie, d’Asie, des Etats-Unis et d’Europe, le marché est mûr pour cette technologie. »

BE Canada numéro 335 (29/04/2008) – Ambassade de France au Canada / ADIT
http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/54383.htm

  • facebook
  • googleplus
  • twitter