Selon une étude de l’Institut National de l’Environnement industriel et des Risques (Ineris) menée en collaboration avec la Faculté des Sciences Pharmaceutiques et Biologiques de l’Université Paris V, 94% des foyers en Ile-de-France contiendraient au moins un pesticide dans leur air ambiant, dont certains sont interdits.
L’étude Expope a porté sur 130 enfants âgés de 6 à 7 ans et vivant en Ile-de-France et sur 31 pesticides (fongicides, herbicides et insecticides) sélectionnées en fonction de leur usage, de leur toxicité et de leur rémanence.
Si 87% des familles ont reconnu avoir utilisé au moins un insecticide au cours de l’année précédent l’enquête, la présence d’au moins un pesticide a été détectée dans 94% des foyers étudiés. Dans 93% des cas, il s’agissait d’insecticide, dans 30% des cas de fongicide pour plantes et dans 32% des cas d’herbicide.
Un pesticide interdit fréquemment détecté
Le lindane (dont la présence a été détectée dans 88 % des logements), l’alpha-HCH (dans 49 % des logements) et le propoxur (dans 44 % des logements) sont les pesticides les plus fréquemment retrouvés dans l’air des foyers franciliens. Le lindane qui est suspecté d’être cancérigène et de perturber le système endocrinien est un insecticide désormais interdit en France. La forte concentration de cette substance pourrait s’expliquer par l’ancienneté des logements.
Corinne Mandin, de la direction des risques chroniques à l’Ineris, a précisé que si des seuils maximaux de pesticides à ne pas dépasser dans notre alimentation existent, « on ne dispose pas de données similaires pour l’air intérieur. Il faudrait donc mener des travaux pour déterminer s’il faut aussi fixer des valeurs limites d’exposition dans nos maisons« .
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