Un programme entrepris par EDF en 2001 prévoit la déconstruction de neuf unités de production nucléaire de « première génération », dont une sur le site du Bugey, sur le bord du Rhône. Afin d’accueillir les déchets les plus dangereux, EDF a justement choisit la centrale du Bugey pour y construire une unité de stockage.
La centrale nucléaire du Bugey dans l’Ain, devrait donc accueillir prochainement des déchets dangereux venus des quatre coins de la France, issus du démantèlement de neuf réacteurs dits de « première génération ». Jacques Munier, le directeur de la centrale du Bugey s’explique dans le Dauphiné Libéré. « En conformité avec ce programme de déconstruction, EDF a pour projet de construire une installation provisoire permettant de conditionner et d’entreposer des déchets nucléaires issus de ces 9 réacteurs en déconstruction, ainsi que certains déchets de même nature provenant des réacteurs en exploitation« .
Une solution intermédiaire
Cette solution appelée « Iceda » pour Installation de Conditionnement et d’Entreposage de Déchets Activés se veut provisoire, dans l’attente de l’évacuation de ces déchets vers le centre de stockage définitif de l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs, l’Andra, prévu dans la loi-programme sur la gestion des matières et déchets radioactifs à l’horizon 2015. Le chantier qui débutera en 2008 devrait durer 3 à 4 ans. Depuis avril, un chantier de mesures et de forage teste le comportement des sous-sols sur le site.
Un confinement assuré
Ainsi, dans quelques années, 8.000m² de surface destinée à entreposer plus de 500 tonnes de déchets devrait voir le jour. Mais, quel sera l’impact sur l’environnement d’une telle décharge? Si l’on s’en tient à la plaquette proposée par EDF, « le confinement de la radioactivité sera totalement assuré. Les déchets seront enrobés dans un coulis de mortier puis introduit dans un coulis de béton armé« .
Mais pour l’heure, aucun décret d’autorisation de création du site du Bugey n’a encore été pris. Selon l’ASN, « l’instruction du dossier se poursuit« . L’ASN ajoute qu’elle a besoin d’informations complémentaires sur la capacité de résistance de la dalle qu’il faudrait construire en cas de séisme.
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