A partir d’aujourd’hui et jusqu’au 30 mai, les représentants de 191 pays se retrouvent à Bonn en Allemagne dans le cadre de la 9e Conférence des signataires de la Convention sur la biodiversité biologique.
Cette réunion organisée sous l’égide des Nations Unes est l’occasion pour les pays signataires de la Convention sur la biodiversité de faire le point sur l’avancée des objectifs fixés en 2002 lors du Sommet mondial pour le développement durable de Johannesburg. Ce sommet fixait comme priorité la réduction du rythme d’appauvrissement de la biodiversité d’ici à 2010, objectif considéré comme difficilement atteignable en raison de la hausse des niveaux de pollution et du changement climatique.
Sur fond de crise alimentaire
De nombreux participants de cette Conférence organisée sur fond de crise alimentaire mondiale, souhaitent aboutir à la création d’un « Giec de la biodiversité ». Ahmed Dloghlaf, le secrétaire exécutif de la Convention sur la biodiversité biologique expliquait dans un communiqué publié à la veille de cette conférence que « la rénovation de la diversité agricole des cultures et du bétail soutenue par un système de soutien naturel et fonctionnel de la communauté internationale est la meilleure solution à long terme pour répondre aux défis alimentaires mondiaux« .
Par ailleurs, il ajoute que « l’agriculture est considérée comme un excellent exemple de la façon dont les activités humaines affectent profondément le système écologique de la planète (…) Au cours des 50 dernières années, les humains ont modifié les écosystèmes le plus rapidement et le plus profondément qu’au cours de toute autre période de l’histoire humaine » .
Le coût de la destruction
Ce sommet de Bonn abordera également les thèmes du déboisement, ainsi que le coût de la disparition de certaines espèces animales et végétales. Selon une enquête publiée dans le quotidien allemand « Der Spiegel », le coût de cette destruction serait estimé à 6% du PNB mondial, soit environ 2.000 milliards d’euros.
Sigmar Gabriel, ministre de l’Environnement du gouvernement d’Angela Merkel, hôte de cette conférence, attends plus particulièrement des « mesures efficaces », en particulier dans le domaine de la reforestation.
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