Le Crad (collectif rural anti-décharges) vient d’obtenir une triple victoire, juridique, scientifique et écologique. Le 9 avril dernier, les juges du tribunal de Nancy ont donné raison à l’association vosgienne qui considère que le plan départemental d’élimination des déchets ne respecte pas la réglementation en vigueur.
L’Est-Républicain revient aujourd’hui sur le combat juridique mené par le Crad contre le plan d’élimination des déchets des Vosges. Selon l’association, ce dernier ne précise pas la localisation des centres d’enfouissement prévus dans le département, et ce, en opposition avec les prescriptions règlementaires.
Depuis 2006…
Dès avril 2006, le Crad avait engagé un recours contre le projet d’implantation d’un centre de traitement des déchets à ciel ouvert de 40 hectares par Sita Lorraine sur les sites d’Escle-Pierraumont. Renaud Gutton, du Crad explique dans les colonnes du quotidien que « le site proposé constitue un risque potentiel de pollution de la nappe phréatique des grès vosgiens qui alimentent en eau potable nombre de communes vosgiennes, ainsi que les sources d’eau minérales de Vittel/Contrexéville/Hépar. »
Pour le responsable du Crad « Cette menace a été dénoncée par Nestlé-Waters, qui exploite l’usine d’embouteillage de Vittel, dont les emplois dépendent directement de la qualité de l’eau. Or c’est précisément sur le choix du lieu d’implantation de ce type d’installation que porte la censure du tribunal administratif ».
Un écoulement difficile à maîtriser
S’en est suivi un combat scientifique entre Renaud Gutton, scientifique de son état et Emmanuel Ledoux mandaté par Sita Lorraine afin de réaliser une expertise sur le site choisi. Soutenu par un hydrogéologue, Jean-Pierre Vançon, le Crad dénonce un écoulement difficile à maitriser.
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