L’Atlantic Osprey, le cargo britannique chargé du transport de plusieurs dizaines de kilos de plutonium a quitté le port britannique de Workington samedi tard dans la soirée et devrait arriver à Cherbourg dans la nuit. Perturbée par les actions incessantes de Greenpeace autour de ce transport, Areva a assigné l’organisation écologiste en référé devant le tribunal de grande instance de Cherbourg hier matin à 10h, et en fin de journée, le tribunal lui a donné raison.
Areva a donc demander hier au tribunal de grande instance de Cherbourg de prononcer un référé à l’encontre de Greenpeace afin d’empêcher l’organisation de s’approcher à moins de 500m en mer de l’Atlantic Osprey, ce navire britannique chargé du transport du plutonium, distance portée à 150 mètres sur terre. Areva a également demandé que cette interdiction soit assortie d’une astreinte de 100.000 euros par infraction constatée.
En réponse Greenpeace a déposé lui aussi un « recours conventionnel », demandant la communication des contrats de l’entreprise, contrats concernant ce transport de matières dangereuses et ce, dans le cadre de la loi sur la transparence. Mais l’organisation a été débouté de sa demande.
Greenpeace tenue à distance
Le tribunal de grande instance de Cherbourg a en revanche accepté hier en fin de journée la requête d’Areva et a interdit à l’association écologiste de perturber la livraison de plutonium vers l’usine Areva de La Hague sous peine de 75.000 euros d’amende. Greenpeace ne doit donc pas approcher l’Atlantic Osprey à moins de 300m en mer, et tenir le chargement à une distance de 150m à terre. La présidente du tribunal interdit également le blocage des accès à l’usine.
Un recours devant le conseil d’Etat
Début mai, l’organisation écologiste déposait un autre recours devant le Conseil d’Etat à propos du décret 2008-209 relatif à la gestion des déchets radioactifs provenant de l’étranger. Selon Frédéric Marillier de greenpeace France, « ce décret, datant du 3 mars dernier, contredit la loi de 2006 et constitue un retour en arrière inacceptable puisqu’il propose aux pays clients d’Areva de garder certains de leurs déchets au lieu de les leur renvoyer. Plus rien n’empêche désormais Areva de faire de la France la poubelle nucléaire du monde. Nicolas Sarkozy n’est pas seulement le VRP du nucléaire : il est aussi le fossoyeur du seul et unique texte qui imposait une contrainte écologique minime mais réelle à l’industrie nucléaire.
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