Alors que le port de Barcelone a accueilli hier le premier bateau en provenance de Marseille, les écologistes s’inquiètent de telles manoeuvres que certains qualifient de « portes ouvertes à la marchandisation de l’eau ».
Deux visions s’opposent. Si pour Alain Meysonnier, le directeur de la SEM Marseille-Provence , « il ne s’agit pas d’une opération commerciale mais de solidarité pour une période et une quantité limitée« , selon Victor Espinosa, président de l’association marseillaise Ecoforum, la livraison par bateau citerne d’eau potable française vers la ville espagnole de Barcelone, « c’est la porte ouverte à la marchandisation de l’eau« .
« Gaspillage généralisé »
Une réflexion qui trouve écho au sein du WWF France. Bernard Cressens, le directeur des programmes de conservation redoute en effet un scénario similaire. « Pour les pays qui ont de l’argent, ce sera une mauvaise habitude« . Il regrette un « gaspillage généralisé » de l’eau dans la ville catalane. Il ajoute de plus que « tout le bassin méditerranéen va être confronté à des pénuries d’eau, vu l’explosion de la population, du tourisme, des espaces verts et de l’agriculture« .
Bernard Cressens pointe du doigt l’agriculture espagnole et déplore que l’on arrive à une telle situation dans un pays qui a été « très loin dans l’irrigation des cultures » et ce parfois, au détriment des besoins de la population.
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